Les séances de dédicaces, comme celles de Daniel Pennac, Elisabeth Gilbert, Marie Laberge, Kim Thuy, Patrick Senécal, Nicholas Sparks ou encore Michel Tremblay, Jean-Christophe Ruffin et Marie Darrieussecq, entre autres, ont attiré des milliers de passionnés.
Si Prologue affiche une chute d’activité, principalement en raison d’un emplacement moins favorable que l’an dernier, au fond du hall d’exposition (une rotation est organisée chaque année entre les principaux exposants), indique son P-DG, Guy Langlois, les ventes sont stables à un an d’intervalle chez ADP (Québécor Média) “bien que nous ayons réduit le nombre de nos stands”, se félicite le directeur commercial, Stéphane Masquida, également “très heureux d’un état d’esprit très créatif, avec de bonnes vibrations, de nouvelles idées et une présence culturelle plus affirmée que les années précédentes”.
Bon augure pour Noël
Hachette Canada affiche une légère hausse “grâce à la bande dessinée”, précise son directeur général, Christian Chevrier, qui constate que “les visiteurs font aussi des photos et des listes de livres pour les acheter ensuite en librairie”. Tandis qu’Astérix chez les Pictes (Albert-René) et Game over (Mad Fabrik) connaissaient un large succès, la présence de Patrick Sobral a permis la vente de 1200 exemplaires du dernier volumes de ses Légendaires (Delcourt).
Certains diffuseurs comme Gallimard, Flammarion, Ada ou Prologue avaient légèrement augmenté leur surface d’exposition, mais d’autres tels ADP et Dimedia l’avaient diminué, et Edipresse étaient absent. Les espaces dégagés ont permis au Salon du livre de Montréal à la fois d’accueillir une dizaine de nouveaux éditeurs et d’aménager en son sein même des expositions très courues consacrées aux 50 ans du Boréal, aux 15 ans du Septentrion, aux 60 ans du Livre de Poche, aux 75 ans de Spirou ou aux 20 ans de Titeuf.
Mettre en valeur les libraires
Le salon, où de nombreux stands étaient plus ouverts que par le passé, a bénéficié d’autres initiatives prises par ses organisateurs –une association regroupant, sur une base personnelle, plusieurs dizaines de professionnels du secteur– pour la rajeunir et la moderniser. La soirée d’inauguration a été repensée pour la rendre moins académique, ouverte au public, “plus légère”, selon la formule de la directrice générale du salon, Francine Bois. La gratuité offerte le mercredi aux usagers des bibliothèques de Montréal et de la Bibliothèque nationale du Québec a permis d’attirer un nouveau public. L’introduction d’un pays invité d’honneur, en l’occurrence Haïti, avec 12 auteurs et professionnels présents, a attisé la curiosité des visiteurs.
Jeudi, une soirée “La littérature se livre”, demandée par les éditeurs pour donner plus de corps à la manifestation, a donné lieu à des lectures impromptues dans les allées du salon, chaque fois introduites par des libraires, dont neuf étaient mobilisés pour l’occasion. “Nous voulons mettre en valeur leur rôle et leur compétence”, souligne Francine Bois, qui a aussi accepté la proposition de l’Association des libraires du Québec (ALQ) d’implanter pendant toute la durée du salon deux libraires ambulants, identifiés par des gilets et prodiguant des conseils aux visiteurs en complément des kiosques d’information.
Sur un plan professionnel, le remplacement du traditionnel dîner du livre en fête par un “5 à 7 du livre en fête”, le vendredi, s’est révélé un vrai succès, avec quelque 500 inscrits contre un maximum de 400 auparavant.