Nicolas Beuglet, l’un des piliers du thriller français, revient en librairie avec Transylvania, qui paraît chez XO ce jeudi 18 septembre. La maison du groupe Editis compte sur la thématique de l’ouvrage, qui aborde le futur du livre et de la lecture avec une nouvelle héroïne, pour gagner la prescription des libraires.
Désaffection de la lecture
Le 8e thriller de l’auteur du Cri (XO, 2016) est imprimé en grand format à 80 000 exemplaires. Il s’accompagne de la réédition poche de L'Ultime Avertissement chez Pocket, tiré à 150 000 unités. Les ventes en grand format de cet opus paru l’an dernier, dépassent les 51 000 exemplaires selon NielsenIQ BookData (GfK), mais se situent en deçà des précédents thrillers de l’auteur, qui réalisaient jusque-là plus de 70 000 ventes.
Au total, Nicolas Beuglet a néanmoins écoulé 2,3 millions d’exemplaires depuis 2016, ce qui le place en 7e position des auteurs français de thrillers sur la période 2020-2024, selon le panéliste. Sa première trilogie avec Sarah Geringën totalise 1,3 million d'exemplaires, tandis que la série avec Grace Campbell approche le million.
Comment écrire un best-seller ?
Cette fois, Transylvania introduit une nouvelle héroïne, Mina Dragan. Une stratégie récurrente chez l'auteur qui renouvelle régulièrement ses personnages principaux pour élargir son lectorat et éviter l'essoufflement créatif. Nicolas Beuglet conserve néanmoins sa recette éditoriale avec un thriller documenté mêlant enquête, mystères historiques et questionnements sociétaux.
En filigrane de l’histoire, on retrouve les contes des frères Grimm, le château de Dracula bien sûr et une matière historique et folklorique du patrimoine culturel européen avec une question centrale : comment écrire un best-seller ?
Dans son argumentaire, l'auteur de 51 ans explique avoir identifié la dégradation de la compréhension de lecture, particulièrement chez les jeunes publics, avec les études PISA et du Centre national du livre. Il souhaite « créer une excitation plus forte que celle de se laisser aller au scrolling du vide » et accompagne la promotion de l’œuvre d’une vidéo pour les libraires ainsi que d’un reportage pour les réseaux sociaux lors de l’impression de l’ouvrage, à l’imprimerie Floch.
Positionnant explicitement les libraires comme des « passeurs de livres qu'il faut soutenir coûte que coûte », Nicolas Beuglet fédère la chaîne du livre, des éditeurs aux lecteurs, autour d'un enjeu commun dont il fait aussi un argument commercial.