Les lectures publiques ne seraient-elles plus autorisées au Maroc? Ce dimanche, le Club conscience estudiantine qui organisait sa manifestation «Une heure de lecture», sur une place de Casablanca, n’a pu se réunir comme prévu en raison d’une forte présence des forces de l’ordre.
Réunis pour discuter du sujet du harcèlement sexuel, les membres du Club se sont heurtés aux services de police marocains
«portant une décision d'interdire l'activité et d’évacuation de la place».
«Ils étaient prêts à intervenir d'une façon répressive contre l'initiative», déclare le Club
sur son blog. L’intervention des forces de l’ordre était motivée par
«l’illégalité de l’activité et l’absence d’autorisation», a rapporté le journal
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Le Club conscience estudiantine, créé en 2007 par les étudiants de la faculté des sciences Ainchock de Casablanca, organise depuis le mois de juillet des dizaines de rencontres de ce type. Elles consistent à lire dans un espace public durant une heure pour débattre ensuite d’un sujet d’actualité.
A noter qu'en juillet dernier, une séance de lecture en plein air s’était également déroulée à Ouarzazate, dans le sud du Maroc, et dans d'autres villes du pays, à l’initiative cette fois de l
’Union des étudiants pour le changement du système éducatif. Ces lectures avaient pour but d'amener la discussion sur les façons dont le système éducatif pourrait être changé.