En Allemagne, dans le cadre d’un déconfinement progressif du pays, les librairies ont reçu l’autorisation de rouvrir dès le lundi 20 avril. Cette mesure a été officialisée par le gouvernement allemand mercredi soir.
Les librairies ont fermé le 21 mars dernier. Contrairement à d’autres commerces, leur réouverture n'est pas conditionnée par leur surface puisque même celles dépassant les 800 m2 sont autorisées à ouvrir.
Les libraires devront respecter les exigences sanitaires et hygiéniques, y compris le port d’un masque pour les clients, et l’accueil limité d'un nombre de clients (un pour 10 m2).
Cette annonce a été bien accueillie par le Börsenverein (syndicat des éditeurs allemands), puisque le secteur du livre perdrait 500 M€ de chiffre d’affaires par mois de fermeture. Les libraires auraient vu leurs ventes s’effondrer des deux tiers, voire des trois quart, depuis le début du confinement.
Situation confuse en Italie
En Italie, les librairies, comme les bibliothèques, ont pu officiellement rouvrir depuis mardi. Cependant, la situation sur place est plus complexe. En Toscane (Florence), Ligurie (Gênes), Sicile et dans les Abruzzes (Pescara), les libraires ont pu lever le rideau. Mais, dans le nord du pays, comme en Lombardie (Milan) ou en Vénitie (Venise), les librairies ont préféré rester fermées. Dans la région de Rome (Latium), la réouverture est reportée au 20 avril, afin d’attendre l’arrivée de masques et de gels désinfectants et de laisser le temps pour installer des barrières en plexiglas aux caisses. En Sardaigne, il faudra attendre le 26 avril pour pouvoir revenir acheter des livres en librairie.
Dans tous les cas, avec une limitation du nombre de clients dans le magasin, les libraires italiens se plaignent du coût de la réouverture. "En mars, j'ai dépensé environ deux mille euros entre le loyer, l'électricité et le téléphone, mais les recettes n'ont couvert que la première semaine", explique à l’agence italiennne Dire, Simona Pedicone, libraire à Trieste. "Et aujourd'hui, je dépense encore une centaine d'euros pour acheter des gants, du gel pour les mains, des masques qui dureront une semaine, avant de devoir en racheter", ajoute-t-il.