Des représentants du personnel d’Editis, réunis en décembre, ont établi des « recommandations à destination des candidats à la reprise » de leur groupe, selon un document de 28 pages transmis à Livres Hebdo. Ces 27 recommandations concernent les aspects d’actionnariat, sociaux et de stratégie éditoriale, industrielle et commerciale.
Réserver 5 à 10% du capital aux salariés
Parmi celles concernant la structure financière, les groupes de travail ont préconisé de ne pas introduire « en Bourse Editis, ni de LBO (rachat avec recours à endettement, ndlr), ni de fonds d’investissement, solutions qui conduiraient à une fragilisation du groupe ». Le document fait également état de réserver « à hauteur d’au moins 25% » le capital à un institutionnel français – « type BPI France ou Caisse des Dépôts » – en cas d’investisseur étranger et 5% à 10% aux salariés dans tous les cas.
Réunion annulée avec la direction de Vivendi
Concernant le volet social, les syndicats portent l’attention sur le maintien de l’emploi avec aucun « plan de départs contraints pendant au moins 60 mois et remplacements des départs naturels » et la mise en place d’une échelle des rémunérations de 1 à 20 et d’une politique de gestion prévisionnelle des emplois et compétences (GPEC).
Enfin, sur l’aspect industriel et commercial, les délégués souhaitent « le maintien durable du groupe dans son périmètre intégral » et celui de la « diversité actuelle des canaux de vente ».
Ce dossier devait être présenté par les représentants syndicaux à la direction de Vivendi jeudi 12 janvier, mais « la réunion a été annulée », selon un délégué. Il a été transmis cette semaine à la Commission européenne qui poursuit son enquête sur le projet de rachat de Lagardère par Vivendi.