Vivendi / Lagardère

Rodolphe Saadé affirme ne pas être intéressé par Editis

Rodolphe Saadé, P-DG de CMA-CGM en 2018 - Photo CHARLY TRIBALLEAU AFP

Rodolphe Saadé affirme ne pas être intéressé par Editis

Régulièrement présenté comme potentiel repreneur du groupe d’édition de Vivendi, le P-DG de CMA-CGM a fait savoir ce mercredi qu’il n’avait pas fait d’offre.

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Par Éric Dupuy,
Créé le 06.01.2023 à 16h44 ,
Mis à jour le 12.01.2023 à 12h26

Alors que Vivendi devrait dévoiler le nom du ou des candidats au rachat d’Editis prochainement, CMA-CGM a fait savoir mercredi que son P-DG Rodolphe Saadé, régulièrement cité comme potentiel repreneur, n’a pas fait d’offre.

Le milliardaire franco-libanais de 52 ans, dont la firme de transport et logistique a généré près de 28 milliards de bénéfices net en 2022, a fait partie des candidats au rachat désignés par la presse depuis septembre, avec Daniel Kretinsky, les groupes Bonnier, Mondadori, Reworld Media ou encore Xavier Niel.

Intéressé par les médias

En fin d’année, après avoir acquis le titre de presse La Provence via CMA-CGM, Rodolphe Saadé s’était porté acquéreur du groupe de média M6 – dont il détient plus de 5% – avec le producteur Stéphane Courbit avant que l’actionnaire majoritaire, le groupe allemand Bertelsmann, renonce à la vente de sa participation. Stéphane Courbit, le « pape du PAF », a par ailleurs été cité par BFM Business fin décembre comme potentiel repreneur d’Editis. « Le sujet (des médias) m'intéresse, donc je regarde », déclarait-il au micro de France Inter, en novembre. Prédisant « une année 2023 difficile » sur le plan économique, la cinquième fortune française, selon le magazine Challenges, souhaite poursuivre des achats et des prises de participations dans des « opportunités ».  

L’enquête approfondie de la Commission européenne prolongée jusqu'au 23 mai

Du côté de chez Vivendi, on ne commente pas le désintérêt manifeste de Rodolphe Saadé et on se tient à l’affirmation que « des offres non engageantes ont été présentées dernièrement ». Selon une source proche du dossier, la direction du groupe « reste confiante » sur la finalité du projet et « espère annoncer le nom d’un repreneur d’ici la fin janvier », qui se porterait acquéreur des 29% d’Editis détenus par Vincent Bolloré. Ce dernier poursuivrait sa volonté de se séparer de son groupe au moyen d’une cotation-distribution. Un système, déjà utilisé par le groupe pour se séparer de sa filiale Universal Music, mais qui, selon un expert financier, ne rassurerait pas la Commission européenne. Celle-ci a par ailleurs prolongé son délai d’enquête approfondie sur le dossier d’un mois supplémentaire, annonçant sa décision pour le 23 mai au lieu du 19 avril.  

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