En ouverture, Michele Cobson, directrice executive de l'Association américaine des éditeurs de livres audio, a remis en perspective l'état de maturation des différents marchés dans le monde. A commencer par le plus mûr, celui des Etats-Unis, où près de 45000 titres audio ont été produits en 2018. "La population américaine s'empare du livre audio où des particuliers n'hésitent plus à effectuer des enregistrements dans leur propre studio", a indiqué Michele Cobson. D'après les chiffres apportés par l'association, la moitié de la population américaine de plus de 12 ans a déjà écouté un livre audio.
"Si le consommateur de livres audio a toujours eu tendance à faire d'autres choses - telles conduire, repasser ou faire le menage, pendant l'écoute, aujourd'hui, nous remarquons qu'il préfère tout simplement se détendre chez lui, en se concentrant sur cette seule activité", a aussi souligné Michele Cobson.
Elle a mis en avant l'une des principales raisons qui poussent les lecteurs à écouter un livre s'informer. Ce qui explique la bonne santé du segment pratique. Javier Celaya, fondateur de Dosdoce.com et intervenant chargé de présenter le marché espagnol, a rejoint Valérie Lévy-Soussan sur ce point: le marché espagnol s'intéressant, comme le français, aux ouvrages de développement personnel et de bien-être ainsi qu'aux documents.
Javier Celaya a aussi abordé la question des accents dans le marché espagnol. Tout comme Ama Dadson, réprésentante du marché africain et P-DG de la maison d'édition ghanéenne Akoo Books. "L'anglais et le français doivent être lus par des comédiens africains, ce n'est pas toujours le cas et pourtant, cela nous semble plus approprié", a-t-elle lancé. Le marché africain du livre audio par téléchargement représente aujourd'hui un enjeu à venir: 525 millions de personnes utilisent un téléphone portable en Afrique. Pourtant, les cinq plus gros distributeurs de livres numériques sont absents du continent, a fait savoir Ama Dadson.