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Les lauréats des prix Émile Guimet de littérature asiatique et étudiant Inalco pour le manga 2025

Les lauréats des prix Emile Guimet de littérature asiatique et étudiant Inalco pour le manga

Les lauréats des prix Émile Guimet de littérature asiatique et étudiant Inalco pour le manga 2025

Le prix Émile Guimet de littérature asiatique a distingué mercredi 4 juin le Sri-Lankais Shehan Karunatilaka dans la catégorie roman et les Sud-Coréens Lee Dong-Eun et Jeong Yi-Yong pour la bande dessinée. Le prix étudiant Inalco pour le manga a quant à lui été attribué au Japonais Taiyô Matsumoto.

Par Adèle Buijtenhuijs
Créé le 04.06.2025 à 20h00

Pour sa 8e édition, le prix Émile Guimet de littérature asiatique a récompensé ses lauréats dans les catégories roman et bande dessinée. L’ouvrage Les Sept Lunes de Maali Almeida de l'auteur sri-lankais Shehan Karunatilaka, traduit de l’anglais par Xavier Gros (Calmann Lévy), remporte un prix tandis que Hana de Lee Dong-Eun et Jeong Yi-Yong, traduit du coréen par Lee Young-Joo et Loïc Gendry (Éditions Ça et Là) est récompensé dans la catégorie bande dessinée.

Le prix étudiant Inalco pour le manga a quant à lui été attribué à Tokyo, ces jours-ci. Tome 1 de Taiyô Matsumoto, traduit du japonais par Thibaud Desbief (Kana). 

« Modernité et radicalité de l'écriture »

Dans son roman, Shehan Karunatilaka place l’intrigue au cœur de son pays sujet à la guerre civile en suivant les aventures d’un photographe à qui l’on annonce sa propre mort. Celui-ci dispose donc d’une semaine (sept lunes) pour élucider le mystère de son meurtre. 

Lauréat du Booker Prize en 2022, cet ouvrage est salué par Laure Adler, présidente du jury du prix Émile Guimet de littérature asiatique, pour qui « par la modernité et la radicalité de son écriture, par la fragmentation du récit, le roman est un véritable coup de cœur, à lire absolument ». L’auteur succède ainsi à Han Kang, récipiendaire 2024 pour Impossibles adieux (Grasset) et par ailleurs prix Nobel de littérature la même année

La bande dessinée Hana de Lee Dong-Eun et Jeong Yi-Yong suit l’histoire d’un jeune professeur de maths, nommé dans un collège provincial. Il fait la rencontre d’une femme dont il tombe amoureux. Cependant, celle-ci est en proie à un mari violent qui la maltraite. Laure Adler décrit ce roman graphique comme « un récit intérieur bouleversant ». L’an dernier, Le fils de Taiwan (tome 3), scénarisé par You Pei-yun et mis en dessin par Zhou Jian-xin (Kana) avait remporté le prix. 

Dans le premier tome de Tokyo, ces jours-ci, Taiyô Matsumoto retrace l’existence de Shiozawa, un éditeur de mangas ayant démissionné de son poste après 30 ans passés au sein de sa maison d’édition. Seul dans son appartement excentré de la capitale, celui-ci se met en quête de retrouver les dessinateurs qu’il a côtoyés par le passé. 

« Promouvoir la littérature asiatique et encourager les échanges entre l’Asie et la France »

Les trois auteurs et illustrateurs ont reçu leur récompense mercredi 4 juin lors d'une cérémonie organisée au musée Guimet. Les deux prix instigués par l’établissement en 2017 et en 2024 visent à « promouvoir la littérature asiatique contemporaine et à encourager les échanges culturels entre l’Asie et la France », selon un communiqué. Pour cela, ils récompensent l'œuvre originale d’un auteur ou d'une autrice originaire d’Asie, récemment traduite et éditée en France, ainsi qu’un manga d’auteur édité au Japon et traduit dans la langue de Molière. 

Présidé par Laure Adler, le jury du prix Émile Guimet de littérature asiatique était composé de Yannick Lintz, Pierre Haski, Nicolas Idier, Didier Pasamonik, Jean-Claude Perrier, journaliste chez Livres Hebdo et Constance Rivière. Les jury du prix étudiant Inalco pour le manga étaient les élèves de licence ou master Rika Akiyama, Rym Bourki, Adrien Carol, Zoé Dupré et Grégoire Savajols

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