Très attractive en raison de ses locaux neufs et de ses horaires d’ouverture –il s’agit, avec Sainte-Geneviève et la BPI, de la seule bibliothèque parisienne ouverte jusqu’à 22 heures–, la Bulac est rapidement devenue le quartier général de tous les étudiants à la recherche d’un espace de travail confortable. Résultat: les étudiants de l’Inalco, qui ont besoin d’accéder aux collections de la bibliothèque, ne trouvent pas toujours de place. Une situation qui les exaspèrent et qui a conduit certains d’entre eux à organiser le 28 avril un sitting dans la bibliothèque en signe de protestation.
Vendredi 2 mai, une réunion entre des représentants de la Bulac et une quinzaine d’étudiants et enseignants de l’Inalco a permis à chacun d'exposer son point de vue et d’évoquer des pistes pour améliorer la situation. La Bulac a proposé que les 7 salles de groupe, actuellement en accès libre, deviennent réservables à partir de la rentrée prochaine. Le nombre d’exemplaires des ouvrages les plus demandés a été considérablement augmenté et le prêt a été élargi aux dictionnaires.
La Bulac a cependant réaffirmé le principe de l’ouverture à tous et écarté la perspective de réserver une partie de ses espaces aux lecteurs de l’Inalco. “Nous pouvons proposer des améliorations mais nous ne résoudrons pas à nous seuls le problème de manque de places dans les bibliothèques parisiennes qui a été mis en évidence par un récent rapport de l’Inspection générale des bibliothèques, souligne Marie-Lise Tsagouria, directrice de la Bulac. On estime à au moins 10 000 le nombre de places assises supplémentaires qui seraient nécessaires”.