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Les auteurs très satisfaits de la publication du rapport Racine

Le rapport Racine vu par les auteurs par l'illustrateur Coliandre (https://twitter.com/Coliandre) - Photo Coliandre

Les auteurs très satisfaits de la publication du rapport Racine

Les représentants des auteurs qui se sont exprimés à propos du rapport de Bruno Racine sur leur place dans la chaîne du livre se réjouissent de la nature des propositions formulées, mais soulignent que ce n’est que la première étape d’un processus de discussion qui doit aboutir à un vrai statut.

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Par Hervé Hugueny
Créé le 23.01.2020 à 21h23

La Ligue des auteurs professionnels salue un « travail formidable » dans le rapport de Bruno Racine, jugeant que c’est un « vrai changement de paradigme » dont les « propositions sont le plus souvent novatrices et à la hauteur de nos attentes », selon un communiqué publié le 22 janvier.
 
« Si elles devaient être toutes appliquées, ce serait une véritable reconfiguration des rapports de force entre les artistes-auteurs et les exploitants de leurs œuvres, et un vrai progrès dans la prise en compte des artistes-auteurs par les pouvoirs publics » ajoute le texte à propos de la synthèse de la mission, rendue publique le 22 janvier par le ministère de la Culture, qui l’avait commandée en mars dernier.

« C’est une grande victoire pour la Ligue des auteurs professionnels car elle est à l’origine de toute cette aventure » insiste le communiqué de la dernière-née des organisations représentant les auteurs, créée en septembre 2018 et présidée par Samantha Bailly, qui insiste sur l’alerte lancée auprès de Franck Riester, alors tout nouveau ministre de la Culture. L'auteure a décrypté le rapport sur son compte twitter aujourd'hui.
 
Mathieu Simonet, président de la Société des gens de lettres, se dit très satisfait de la publication du rapport, qui reprend plusieurs revendications des auteurs, notamment les taux de rémunération, la prise en compte du temps de travail consacré à la création, la transparence des comptes, l’élargissement des compétences du médiateur, ou encore la création d’un conseil national des artistes-auteurs. Concernant le calendrier des discussions avec les éditeurs sous l’égide de l’Etat, « l’échéancier envisagé pourrait être avancé à la fin de l’année, au lieu d’être étalé jusqu’en 2021 » ajoute-t-il, eu égard à la dégradation de la situation économique des auteurs.
 
La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse, dont le président, Guillaume Nail se dit maintenant en attente de la façon dont ces propositions seront mises en œuvre, se félicite des préconisations formulées dans ce texte, qui « porte une promesse ambitieuse, celle de redonner aux auteurs et aux autrices, premier maillon de l’ensemble de la chaîne de la création, la place qui est la leur ». La Charte met aussi en avant sur une autre ambition du rapport, celle de « la nécessité pour l’État de s’affirmer dans son triple rôle de régulateur et garant des équilibres, de promoteur de l’excellence, de la diversité et de la prise de risque, tout en se montrant lui-même un acteur exemplaire ».

La Guilde des scénaristes s'est aussi félicitée du rapport.
   
Le Syndicat national de l’édition, qui par la voix de son président Vincent Montagne, lors des vœux de l’organisation, avait mis en garde contre la tentation « de se tourner vers l’Etat et les pouvoirs publics pour légiférer… toujours légiférer, légiférer pour mieux normaliser », examine pour le moment ce rapport dense (140 pages) et n’a pas encore rendu publique d’avis sur ses propositions.

En mars 2019, le ministère de la Culture avait confié confié à Bruno Racine, ancien président de la BnF, une mission sur « L’auteur et l’acte de création », réalisée avec le concours de Noël Corbin, Céline Roux et Bertrand Saint-Etienne. Le ministère a publié le rapport de cette mission le 22 janvier, après que plusieurs auteurs ou leurs représentants se soient inquiétés de sa communication.

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