Revisiter le patrimoine du cosy crime, tel est l'objectif des éditions Hervé Chopin avec leur nouvelle collection « L'Empreinte ». Le premier titre, Les Enquêtes des sœurs Bodin, tomes I et II de Jean-Pierre Ferrière, premièrement paru en 1957, sortira le 29 janvier 2026. Cette nouvelle collection sera dirigée par l'écrivain et essayiste André-François Ruaud. Trois à quatre titres sont prévus par an avec des tirages entre 4 000 et 5 000 exemplaires.
« Redécouvrir des textes qui n'ont rien à envier à ceux d'aujourd'hui »
Le cosy crime, né entre la fin du XIXe et le début du XXe, est riche de nombreuses œuvres peu à peu tombées dans l'oubli et qui sont « des textes qui n'ont rien à envier à ceux d'aujourd'hui », affirme Isabelle Chopin, directrice éditoriale. Cet univers est marqué par « des enquêteurs qui étaient, à l'époque, un peu décalés avec ce côté "à la marge" et des textes à l'humour mordant, c'est ce que nous voulons explorer ». L'idée est avant tout de faire revivre les pionniers du genre qui avaient leur écriture propre. « L'écriture de cosy crime, aujourd'hui, peu paraître un peu transparente, l'idée et de faire revivre ces histoires incroyables ».
Un vintage moderne
La maison souhaite se démarquer en proposant des couvertures avec des éléments identifiables, dans une esthétique vintage aux « tonalités Art nouveau ». Clin d'œil à la collection éponyme des années 1930, « L'Empreinte » est née de l'initiative d'André-François Ruaud, passionné par le polar vintage des années 1920 aux années 1960. « Les premiers titres furent des coups de cœur, tant pour l’ambiance vintage que pour le plaisir de la langue », explique la maison d'édition.
Pour les prochaines parutions, la maison a prévu : Les enquêtes des sœurs Bodin tome III et IV, le 24 septembre 2026 et Le Mystère Niagara de Raymond Las Vergnas et Anne-Marie Soulac le 7 mai 2026. Les premiers auteurs seront français, mais Hervé Chopin ouvrira ses portes aux œuvres anglaises, centrales dans ce genre littéraire.
Les éditions Hervé Chopin confient qu'après avoir contacté les ayants droit de Raymond Las Vergnas, ces derniers ont demandé si le nom de sa femme et co-autrice Anne-Marie Soulac pouvait apparaître dans la nouvelle édition. Cette dernière avait été écartée de la couverture en raison de son genre à l'époque de la première parution, en 1956. « Nous sommes contents de pouvoir faire apparaître le nom d'Anne-Marie Soulac », conclut Isabelle Chopin.
