Le regain d'activité en Belgique est porté par trois secteurs: le scolaire (+10,4 ), la littérature générale (+6,8%) et la bande dessinée (+3,5%). Ce sont les librairies de premier niveau qui profitent le plus du retournement de conjoncture, avec une activité en hausse de 2,1%, devant les hypermarchés (+0,9%) tandis que le 2e niveau reste dans le rouge (-1,5%). Rappelons que le prix du livre n'est pas réglementé en Belgique.
Le panier moyen d'achat a progressé de 1,50 euro par rapport à 2014 pour s'établir à 28,40 euros, un chiffre plutôt élevé par rapport à la France où il a aussi augmenté en 2015 pour se fixer à 19 euros.
Un marché dominé par les éditeurs français
Près des trois quarts des livres vendus (72,5%) sont des ouvrages étrangers, français pour la plupart, importés. La part des éditeurs belges de langue française dans le marché du livre diminue d'année en année (-0,4% en 2015 par rapport à 2014) et pour ces derniers, le marché intérieur ne représente plus que 41% de leur activité.
Sur les 132 millions d'euros de chiffre d'affaires réalisés en 2015 par les éditeurs belges, 54,24 millions proviennent de la production de livres en langue française publiés en Belgique, tandis que 77,78 millions viennent de l'exportation. La BD conserve en 2015 sa place de leader avec quelque 57% du chiffre d'affaires global de l'édition en langue française.
De gros lecteurs d'ebooks
Le numérique représente en 2015 9,66% du chiffre d'affaires total en langue française, contre 8,62% en 2014. Toutes langues confondues (français et néerlandais), il grimpe jusqu'à 19,3% du chiffre d'affaires total de l'édition.
Ce pourcentage s'avère nettement au-dessus de la moyenne européenne. L'étude précise que cela est lié à "la spécificité de notre édition avec une part importante référée aux sciences humaines (base de données juridique, fiscale, comptable...)". L'ensemble des données statistiques est à télécharger ci-contre.