Présentée par le directeur des éditions Text, Olguert Libkin, et par l'agente littéraire, Anastassia Lester, cette table ronde s'est d'abord focalisée sur les spécificités juridiques en matière de droits d'auteurs en Russie. Olguert Libkin, éditeur de Patrick Modiano ou de Jacques Prévert entre autres auteurs français, a fait un retour en arrière dans l'Histoire de son pays. "Ce n'est qu'en 2008 que la législation sur la protection du droit d'auteur a été prolongée à 70 ans après la mort de l'auteur", a-t-il expliqué. Evolution remarquable par rapport à la période de l'URSS où toute œuvre publiée avant 1973 était considérée comme entrée dans le domaine public. "Nous avions de ce fait nourri une atmosphère de méfiance à notre égard", a souligné Anastassia Lester.
Un prix de vente non maîtrisé
Les intervenants ont ensuite tenté d'expliquer comment le prix de vente au public était déterminé chez eux. "L'éditeur fixe un prix de gros mais n'a pas la main sur les marges appliquées par la distribution et n'a pas d'outils pour contrôler cela", a expliqué Olguert Libkin. Un prix est basé sur le coût de production du livre. Anastassia Lester a dans ce sens précisé que l'autodiffusion entre dans ces coûts. "Les librairies de Moscou et de Saint-Petersbourg reçoivent les éditeurs chez eux. Ces derniers présentent leurs nouveautés et se battent pour que leurs livres deviennent le coup de cœur du mois", a-t-elle expliqué.
La journée s'est achevée par une rencontre autour de la traduction et des dispositifs d'aide en Russie. Jeudi 15, une dernière table ronde sur le secteur jeunesse et la bande dessinée se tiendra entre 10h et midi au Syndicat national de l'édition.