Au-delà des rêves d’évasion et des images d’Epinal, l’Océanie est un continent de talents littéraires qui restent méconnus en France. Pour mettre à l’honneur cette littérature du bout du monde, une équipe de passionnés, déjà à l’origine du festival de cinéma Rochefort Pacifique, lance la première édition du Salon du livre océanien de Rochefort. “Cet événement répond à une attente et à un besoin tels que nous allons bien au-delà du projet initial”, se réjouit Véronique Mu-Lipemann, commissaire de la manifestation.
 
Organisée juste après le Salon du livre de Paris, du vendredi 28 au dimanche 30 mars, la manifestation accueillera une vingtaine d’invités qui s’arrêteront en Charente-Maritime après leur passage par la capitale. Des éditeurs, traducteurs, graphistes et universitaires participeront à l’événement aux côtés d’écrivains majeurs du Pacifique comme Alan Duff, Witi Ihimaera, Sia Figiel, mais aussi les Australiens Marcia Langton, Philip McLaren et Terri Janke.
Certains invités seront hébergés par des Rochefortais. Car le Salon du livre océanien se veut avant tout un moment privilégié d’échanges et de rencontres dans les écoles, les cafés et les rues, les médiathèques, les musées et même la prison. Lectures, ateliers et performances viendront rythmer ce long week-end. L’occasion, espère Christian Robert, créateur des éditions tahitiennes Au vent des îles, de faire connaître la littérature océanienne, foisonnante et en pleine expansion. “Il y a eu la vague des auteurs suédois, peut-être qu’un jour ce sera le tour des auteurs du Pacifique?”, sourit-il.