Benoît Trémolières, fondateur et gérant de de L’infinie comédie (Bourg-la-Reine). - Photo DR
[Le libraire de l'année] Benoît Trémolières, reconverti (4/5)
Pour la troisième année, Livres Hebdo invite ses lecteurs à élire le « libraire de l’année » parmi cinq sélectionnés et présentés par la rédaction. Aujourd’hui, Benoît Trémolières, de L’infinie comédie (Bourg-la-Reine).
Diplômé en droit des affaires à Paris-Nanterre et en administration des entreprises, il a travaillé en société de bourse, dans les assurances et la gestion de portefeuille… Avec, dans un coin de sa tête, cet objectif : devenir libraire. Sa sœur est bien devenue comédienne, et son frère, professeur de littérature, a travaillé dans le milieu de l’édition.
Mais Benoît Trémolières, qui a grandi dans une famille de lecteurs à Compiègne (Oise), attend que ses enfants soient assez grands pour se lancer dans l’aventure. Il a 52 ans lorsqu'il se forme à l'Institut national de formation de la librairie puis enchaîne stages et CDD avant de décider d’ouvrir sa propre boutique. En 2019, L'Infinie comédie est inaugurée à Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine). La commune de 20 000 habitants n’avait plus de librairie depuis huit ans.
Aujourd’hui, ils sont six équivalent temps plein, dans un lieu à l’ambiance chaleureuse et contemporaine. « Le rayon beaux livres et livres d'art est assez important et se situe à l'entrée de la librairie. Nous attachons aussi une importance particulière aux rayons Féminisme et Écologie », présente-t-il. Et fini la finance. « Je suis libraire comme les autres ; je m’occupe de la gestion mais je ne me suis pas reconverti pour être chef d’entreprise : avant tout pour être libraire », défend-il, particulièrement attentif à l’accueil des clients - « tous adorables ».
Un livre à leur conseiller ? « Les disparus de Daniel Mendelsohn, un livre très personnel qui rejoint l’universel et très bien écrit. » Sans oublier l’ouvrage de David Foster Wallace, publié en 1996, qui donne son nom à la librairie. « Une référence à Shakespeare et qui fait penser à la Divine comédie. A la fois joyeux et profond. »
Les nommés du Prix spécial du libraire de l’année 2022
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Annie Ernaux, Jean-Marie Gustave Le Clézio, Orhan Pamuk et Wole Soyinka, rejoints par d’autres écrivains parmi lesquels Salman Rushdie et Roberto Saviano, demandent dans une tribune parue dans Le Point la « libération immédiate » de Boualem Sansal après l’annonce de son arrestation en Algérie. Trente écrivains lauréats du Grand prix du roman de l'Académie française se mobilisent également dans une tribune publiée dans Le Figaro.
Dans les médias cette semaine, la Grande Librairie consacre une émission spéciale à la lecture pour les enfants à l'occasion des 40 ans du Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, en compagnie notamment de Daniel Pennac. Sur France Inter, Eva Bester reçoit Paul Audi pour Tenir tête (Stock), prix Femina de l’essai 2024.
Interpellé en Algérie le 16 novembre dernier à son retour de France, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal n’a plus donné de nouvelles depuis cette date. Ses éditeurs Gallimard et Cerf font part de leur vive inquiétude. Dans un communiqué, Gallimard appelle à sa « libération immédiate ».
Par
Charles Knappek
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