Sur les six premiers mois de 2024, le groupe Lagardère a vu son chiffre d'affaires s'établir à près de 4,2 milliards d'euros, porté en particulier par le dynamisme du trafic aérien en France et dans la zone Europe, Moyen-Orient, Afrique, favorable à sa branche « Travel Retail », un réseau de boutiques dans les gares et aéroports (2,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires, +18%).
Le pôle édition, qui comprend Hachette Livre (premier éditeur français et troisième mondial), a lui généré 1,3 milliard d'euros de chiffre d'affaires, en hausse de 5 %, « tiré notamment par une activité remarquable aux Etats-Unis et au Royaume-Uni », selon le P-DG Arnaud Lagardère, qui a retrouvé son poste en juin, deux mois après avoir été obligé par la justice de quitter la tête du groupe.
Léger repli du pôle édition en France, forte croissance à l'international
L’activité du pôle édition en France enregistre néanmoins un léger repli de son chiffre d’affaires (-0,7%) « sur une base élevée et en ligne avec le marché. » « Ce léger repli est notamment imputable à un niveau d’activité en retrait pour les éditeurs scolaires », explique un communiqué.
Parmi les vecteurs de croissance, l’illustré affiche « une belle dynamique » grâce au segment Jeunesse soutenu par la série Captive et la nouveauté Lakestone de Sarah Rivens, alors que le segment BD (du fait de l’absence d’équivalent à Astérix et Obélix : L’Empire du Milieu paru en 2023) et le Tourisme sont en retrait.
La littérature générale réalise un « bon premier semestre », marqué notamment par les parutions de Quelqu’un d’autre de Guillaume Musso, D’or et de jungle de Jean-Christophe Ruffin et d’Un monde presque parfait de Laurent Gounelle.
Résop en hausse
Au global, le Résop de Lagardère Publishing s’élève à 113 millions d’euros, en hausse de 48 millions d’euros par rapport au premier semestre 2023. Cette progression est portée par « la croissance de l’activité au Royaume-Uni et aux États-Unis, un mix des ventes favorable sur les formats physiques et numériques, ainsi qu’une bonne maîtrise des coûts. »
Les « autres activités » de Lagardère, dont les médias (JDD, Paris Match, Elle, Europe 1, etc.), voient également leur chiffre d'affaires croître de 9,2 %, à 136 millions d'euros, profitant notamment du redressement des audiences de la radio Europe 1.
Cela n'a pas empêché le groupe d'enregistrer une perte nette part du groupe de 20 millions d'euros au premier semestre, contre un bénéfice net de 45 millions d'euros un an plus tôt. En cause, notamment, « des charges de restructuration pour -18 millions d'euros », selon le communiqué.
Parmi ces charges, 10 millions sont imputables à la branche comprenant les médias et sont « constitués de coûts liés à la rationalisation de surfaces immobilières et de frais liés à l'intégration » de Lagardère dans le groupe Vivendi, du milliardaire Vincent Bolloré, finalisée fin 2023.
L'intégralité des résultats du groupe Lagardère est à retrouver ici.