La totalité du budget du MOTif dépendant de la région, celle-ci est souveraine dans ses décisions, contrairement à d'autres collectivités régionales encore accompagnées par l'Etat ou les départements pour compléter le financement de leur organisme d'intervention dans le livre. L'association organise notamment des études sur le marché du livre, des formations et rencontres professionnelles, et finance la participation de ses adhérents aux foires et salons, la majorité de ses moyens étant toutefois absorbée en frais de fonctionnement.
Assurer le paiement des 9 salariés
D'environ 1,1 million d'euros les années précédentes, ce budget est ramené à 0,79 million d'euros pour 2017, avec l'objectif d'assurer les participations aux salons du livre déjà promises aux éditeurs adhérents (Les Escales à Bordeaux, Etonnants Voyageurs à Saint-Malo), et le paiement des 9 salariés jusqu'à leur transfert ou la fermeture probable de l'organisme. La présence à Livre Paris n'est pas remise en cause, mais les éditeurs adhérents devront contribuer au financement du stand à hauteur de 260 euros chacun, alors que la participation était auparavant gratuite.
Début 2016, Valérie Pécresse avait confié à Muriel Genthon, inspectrice générale des affaires culturelles, une mission préparant la réorganisation des services culturels régionaux. Elle prévoyait de renforcer la direction de la culture, et de redéfinir les rôles et périmètres entre ses services et les huit organismes associés, dont le MOTif, en envisageant une éventuelle réinternalisation. Muriel Genthon a terminé son rapport (non rendu public) fin juin et a ensuite été nommée directrice de la culture, rattachée à la direction générale de l'administration de la région.
Missions maintenues
Le cabinet de Valérie Pécresse souligne que les missions du MOTif seront maintenues, et que les économies réalisées sur le budget de l’association seront réaffectées au soutien des éditeurs indépendants et des librairies, tout particulièrement celles de la grande couronne parisienne. Le budget d’aide au livre et à la lecture est en hausse en 2017, tout comme l’ensemble du budget de la culture, qui représente 12% du total des crédits voté par le conseil régional, insiste-t-on à la présidence. En mars prochain, à la veille de Livre Paris, cette nouvelle politique fera l’objet d’une délibération au conseil régional, préparée en concertation avec les professionnels du secteur.