Dix ans après l'ouverture de la BNF François Mitterrand aux chercheurs, en 1998 sur le site de Tolbiac, dans des conditions chaotiques mêlant pannes informatiques, incidents techniques et longues grèves du personnel, l'établissement public qui fonctionne aujourd'hui normalement avec ses qualités et ses défauts fête ses dix ans d'existence.

L'anniversaire est célébré sur place sans fanfare avec, vendredi 5 décembre, une journée de réflexion et de débats, ouverte à tous, avec la participation des principaux acteurs de la courte, mais tumultueuse histoire de l'établissement.

Jacques Attali, François Stasse, Jean-Noël Jeanneney, Jacqueline Sanson, Bruno Racine, Michel Melot, Philippe Bélaval, Jean-Pierre Angrémy, Alain Giffard et Emmanuel Le Roy Ladurie sont notamment annoncés.

En 2008, les salles du rez-de-jardin enregistrent une moyenne de 1 100 lecteurs par jour, une fréquentation stable depuis plusieurs années.

Le public comprend 48 % d'étudiants en deuxième et troisième cycle (30 % font une thèse), 33 % d'enseignants et enseignants-chercheurs, 11 % d'autres professions, 8% d'inactifs et de retraités.

La première motivation d'une visite au rez-de-jardin est la consultation des documents en magasin, mais si le public des “séjourneurs”, comme sont appelés dans le jargon de la profession ceux qui viennent travailler sans utiliser les collections de la bibliothèque est en expansion, représentant 10 % des visiteurs.

Si la bibliothèque est globalement assez bien notée (7,8 sur 10) par ses usagers, elle continue d'être critiquée pour son accès difficile et ses rares et coûteux espaces de restauration.