L'ensemble de ces documents provient des collections de la bibliothèque new-yorkaise et sont tombés dans le domaine public. On y retrouve par exemple les premières photos prises par une femme (Anna Atkins), la série des Green books (guides voyage pour les Noirs au temps de la ségrégation raciale, comme l'explique Rue 89), les portraits de la grande dépression des années 1930 du photographe Walker Evans, mais aussi des manuscrits du poète américain Walt Whitman, une imposante documentation sur le New York des années 1930 ou des lettres d'Alexander Hamilton, de Thomas Jefferson et de James Madison.
Bidouiller pour le futur
Aujourd'hui, plus de 600 000 documents ont au total été numérisés sur le site de la bibliothèque. Depuis plusieurs années, la New York Public Library poursuit une vaste politique de modernisation et de création de nouvelles manières d'exploration de ses fonds.
Un appel à projets de "remix" artistique a par exemple été lancé récemment : "Nous numérisons nos collections depuis plusieurs années, mais cela n'est qu'un début ! La vraie magie n'apparaît que lorsque ces collections arrivent entre les mains de scolaires, de professeurs, de techniciens, de créateurs et de bidouilleurs de toutes sortes. Des choses géniales peuvent arriver !".
Une démarche ludique
A travers son NYPL Lab, la bibliothèque recherche sans cesse de nouvelles façon d'explorer ses archives et de leur redonner vie de manières ludiques : comparateur de photos, jeu interactif, géolocalisation, mapping, datavisualisations... "Le NYPL Lab travaille avec des développeurs et des artistes numériques autant qu'avec des historiens, et parie sur des formes de narration ultra-contemporaines pour redonner vie et sève à ses collections. Cette croisée des archives et des techniques de narration et d’art de pointe en un projet particulièrement excitant, ouvert à tous, représente le meilleur du domaine public et de son idéologie de partage et de remix créatif", analyse la journaliste Claire Richard.