Sur la journée du 12 août dernier, les ventes de fiction québécoise ont été multipliées par 7 par rapport à 2013, dernière année avant le lancement de la campagne par deux auteurs jeunesse, Patrice Cazeault et Amélie Dubé. Les éditeurs de fiction étrangère profitent également, quoi que plus marginalement, de l’opération, avec une augmentation de 30 à 94% de leurs ventes.
Plus de quantité... et de variété
L’opération ne fait pas seulement bondir les ventes en quantité, mais aussi en variété, puisque le 12 août, 2214 titres différents publiés depuis moins d’un an ont été vendus, contre 826 en moyenne sur les quatre lundis précédents. Le même phénomène se produit du côté des auteurs : les ouvrages de 1552 auteurs différents ont trouvé preneur le 12 août, contre 683 en moyenne les semaines précédentes.
Le rapport de la BTLF souligne à quel point la journée du 12 août "bouleverse" les habitudes de consommation des Québécois : "A titre d’illustration, avant 2014, pour chaque tranche de 100 dollars dépensés en livres québécois (toutes catégories) le 12 août, on avait l’habitude de consacrer 9 dollars pour la littérature québécoise et plus de 40 dollars en livres scolaires, alors qu’après 2014, la dépense moyenne pour la littérature québécoise s’est élevée à 37 dollars pour les six éditions du 12 août."