Daniel Gélinas, ancien directeur général du Festival d'été de Québec, assure désormais la direction générale par intérim, en attendant l’issue d’une procédure de recrutement qui pourrait aboutir en octobre.
Philippe Sauvageau, qui a par ailleurs occupé de multiples fonctions au cours de sa carrière, dont la présidence de la Bibliothèque nationale du Québec, avait été suspendu de ses fonctions dès le mois d'avril, après que le Journal de Québec a mis en cause ses voyages répétés en Afrique. Le conseil d’administration du SILQ indique de son côté que sa décision a été prise en raison de problèmes de gouvernance, d’irrégularités dans la gestion financière et de l'utilisation jugée abusive et non justifiée des fonds de l'organisme. L'enquête interne aurait aussi pointé des conflits d'intérêts, des abus de bien social et un climat social tendu.
Rejetant les accusations du conseil d’administration, Philippe Sauvageau et son avocate ont déclaré qu’il compte assigner la Salon en justice pour contester son licenciement.
Cet épisode devrait amener le SILQ à réformer sa méthode et sa structure de gouvernance. Le conseil d'administration indique vouloir en finir avec "un système verrouillé et opaque" selon John R. Porter, président du SILQ. "Le SILQ a la ferme volonté de tourner la page et d'assurer la mise en place de saines pratiques de gouvernance au sein de l'organisation et s'engage à assurer une continuité quant au succès de foule et de ventes que connaît le Salon international du livre de Québec depuis plusieurs années, et ce, grâce à l'engagement de son personnel et de ses bénévoles", précise son communiqué.