Liquidation

Occupés pour certains dès le soir du 10 février, jour de la fermeture officielle des 23 librairies Chapitre qui n’ont pas trouvé preneur, les magasins de Montbéliard, Colmar, Belfort, Evreux, Boulogne-sur-Mer, Tours, Nantes et Lyon le sont toujours à l’issue du comité d’entreprise qui s’est tenu le 13 février à Paris.
 
Les conditions du plan de licenciement, que la direction du réseau et le cabinet du liquidateur y ont dévoilées, n’ont pas satisfait les occupants. Le budget alloué aux 414 salariés qui vont bientôt prendre le chemin de Pôle emploi s’élève à 1 million d’euros. Ces fonds proviennent de la procédure de liquidation, en cours depuis le 2 décembre.
 
Pour compléter ce budget, la direction et le liquidateur espèrent toutefois valoriser au mieux le stock restant sur les étagères des 23 librairies, en négociant notamment des accords de retours avec les fournisseurs.

“On nous dit qu’Actissia n’a pas d’argent, mais 2400 euros par tête, ce n’est pas suffisant, s’insurge Véronique Crouzet-Tenu, déléguée CGT du magasin de Lyon. D’autant que les mesures d’accompagnements prévues, comme l’aide à la formation, sont aussi très faibles.”
 
Les occupations de magasins visent donc à faire pression sur Actissia et Najafi Companies, le fonds de pension américain qui a racheté Actissia en 2011 et qui “a largement les moyens de nous payer des indemnités décentes”, assure Véronique Crouzet-Tenu. “C’est aussi un moyen pour nous de garder la tête haute, de rester digne, de continuer le combat et de veiller sur nos stocks”, ajoute une employée du magasin de Nantes.
 
Le mouvement devrait se poursuivre jusqu’au 24 février, date programmée du prochain CE.
 

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