Mais la bande de kidnappeurs, devenue amie avec l'auteur de La carte et le territoire, arrive pour une affaire privée qui va tous les conduire à une situation aussi absurde que fatale. Car Thalasso reste une fiction, même si Houellebecq, mutique, hypersensible et parano, improvise parfois ses pensées réelles face à un Depardieu souvent sidéré. Entre thriller et humour (notamment ce fan qui confond Houellebecq avec Yann Queffélec), le film est une plongée dans les songes des "deux hommes les plus haïs de France", à la recherche d'une intimité et d'une identité de ces monstres (sacrés ou déchus, selon).
Guillaume Nicloux, lui-même auteur (Zoocity, Le poulpe), l'explique autrement dans le dossier de presse: "il y a une porosité troublante entre ce que le public sait, croit et imagine. Houellebecq et Depardieu sont à la fois de vraies personnes et des personnages médiatiques, fantasmés."
On signalera la parution de trois livres sur Michel Houellebecq cet automne: l'analyse de l'œuvre et du personnage avec Contre Houellebecq: la littérature sans indulgence, sous la direction d'Alain Jugnon (Les Impressions nouvelles, 22 août), la biographie Houellebecq, de Denis Demonpion (Buchet-Chastel, 10 octobre), et Michel Houellebecq, phénomène littéraire de Paul Vacca (Robert Laffont, 24 octobre).