Les éditions Michelin inaugurent une série de guides régionaux au sein de la collection « Week-ends à vélo », en partenariat avec Hauts-de-France Tourisme. Paru le 9 mai et tiré à 5 000 exemplaires, le premier opus de la collection, Les Hauts-de-France à vélo, est un guide de 225 pages qui propose 18 itinéraires de deux à six jours, répartis en trois niveaux de difficulté : facile (famille), intermédiaire et avancé.
Profils cibles
Cette classification résulte d’une enquête menée par Hauts-de-France Tourisme afin de mieux identifier les profils de cyclistes ciblés, explique Jean-Philippe Gold, directeur général de Hauts-de-France Tourisme à Livres Hebdo lors de la journée de lancement. « Nous partageons avec Michelin des valeurs communes : le sens du travail bien fait, la précision et le goût du terrain. Cette collaboration s’est donc imposée naturellement », se réjouit-il avant d’ajouter : « Les guides Michelin ont une vocation de service, une tradition de sélection rigoureuse des bonnes adresses, et une véritable attention portée aux autres. »
Le guide inclut également de nombreux visuels, une carte détachable, ainsi que le guidage GPX pour chaque parcours, disponible même hors connexion. Par ailleurs, l’ouvrage reste fidèle au format des guides touristiques bien connus du grand public.
Même pictogrammes, mêmes recommandations culinaires, culturelles, etc. Les Hauts-de-France à vélo intègre de nombreux contenus croisés, certaines adresses étant partagées avec des guides verts plus locaux comme Picardie et Nord–Pas-de-Calais. En revanche, le contenu est davantage pensé pour un public sportif, avec une mise en avant de produits du terroir, comme le précise Philippe Orain, directeur des Guides Michelin Voyages et Cultures.
Le choix de la région Hauts-de-France
Pour cette première production régionale, le Guide Michelin choisit la région Hauts-de-France, encore peu explorée par les touristes, comme l’explique Daniel Fasquelle, maire du Touquet et président de Hauts-de-France Tourisme : « Les Hauts-de-France sont une région touristique en devenir, mais pour cela, un coup de pouce est nécessaire. Nous remercions donc tout particulièrement le guide ». Un enthousiasme partagé par le directeur général du Guide, heureux de collaborer avec une région « qui gagne à être connue ».
L’élu a tenu à rappeler le riche patrimoine cycliste de la région, carrefour de plusieurs Eurovéloroutes comme la Scandibérique, cœur de la course Paris-Roubaix, sans oublier le choix de Lille comme ville de départ du prochain Tour de France. Philippe Orain justifie également ce choix par la volonté de s’éloigner de parcours déjà bien connus des cyclistes, comme la Loire à vélo ou la Vélodyssée, déjà couverts par plusieurs éditeurs : « En choisissant les Hauts-de-France, nous voulions être les premiers. »
Vers plus de mobilité et d'éco-responsabilité
Avec ce nouveau guide vélo régional, Michelin initie une dynamique en faveur d'une plus grande accessibilité sur le territoire, Philippe Orain explique : « Depuis quelques années, nous voulons développer toutes les mobilités : le vélo, des transports accessibles aux personnes en situation de handicap, mais aussi le train, le van, la moto, et plus classiquement, depuis 2008, le camping-car. »
Un projet s’inscrivant dans une approche plus éco-responsable comme le précise le directeur des Guides Michelin Voyages et Cultures « C’est aussi un engagement éthique d’entreprise. Et comme la demande se fait de plus en plus grande, le rôle d’un éditeur de guides de voyage est d’écouter les voyageurs, de comprendre leurs besoins et d’y répondre. »
D'autres régions à venir
Une volonté largement partagée par Daniel Fasquelle, qui insiste : « Notre mission est de faire de la région une grande destination de cyclotourisme. » En cinq ans, la région Hauts-de-France a d’ailleurs doublé le nombre de ses pistes cyclables, atteignant les 3 000 en 2025.
Si d’autres régions devraient bientôt rejoindre la collection, Michelin préfère pour l’instant rester discret. Quant à un éventuel deuxième volume, tout dépendra de l’extension future des voies vertes, anticipe Philippe Orain : « L’idée est de développer notre maillage cyclable à l’image de nos voisins européens. » Une ambition qui pourrait se concrétiser dès 2030 avec l’ouverture du nouveau canal Seine-Nord.
