Bilan

Fréquentation et vente de livres en hausse à Quais du polar 2019

Quais du polar 2019 - Photo Claude Combet/LH

Fréquentation et vente de livres en hausse à Quais du polar 2019

Plus de visiteurs, plus de livres vendus: Quais du polar semble avoir atteint sa taille limite selon sa directrice qui affirme que le festival doit "rester un festival à dimension humaine pour valoriser chaque auteur".

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Par Claude Combet, Lyon
Créé le 01.04.2019 à 19h00

Quais du polar reste le rendez-vous incontournable des amateurs de polars. Le public est toujours plus nombreux – les organisateurs annoncent 100000 visiteurs contre 90000 en 2018. Les queues faisaient le tour du bâtiment. Les festivaliers ont eu le plaisir de rencontrer des auteurs vedettes comme Maxime Chattam, Michael Connelly, Olivier Norek comme celui d’en découvrir de nouveaux. La grande librairie tenue par les libraires lyonnais (A titre d’aile, Le bal des ardents, Decitre, L’esprit livre, Expérience, Les volcans, dont c’était la première participation, Lucioles, Musicalame, Passages, Le tramway, Vivement dimanche), dans le Palais de la bourse, a fait le plein dès le vendredi, peut-être par peur de la manifestation des gilets jaunes du samedi.

Le samedi a été un peu perturbé par les agents de sécurité qui voulaient réguler le flux de visiteurs. Côté librairie, 40000 volumes ont été vendus contre 35000 l’an dernier.  Les libraires ont réalisé un chiffre d’affaires supérieur de 30% pour Vivement dimanche, de 20% pour Passages. Avides de conseils, les visiteurs font confiance aux libraires et viennent aussi acheter les livres après les tables rondes, y compris après l’hommage rendu à Thierry Jonquet. 

Rester à taille humaine

Lyon a vécu à l’heure polar. Jamais on a autant croisé de gens menant l’enquête dans la ville (20000 participants) et les amateurs de cinéma ont célébré Brian De Palma, qui a présenté avec Susan Leblanc leur livre, Les serpents sont-ils nécessaires? (Rivages/Noir). D’autres moments forts ont rassemblé le public autour la rencontre musicale entre le chanteur Kent et le critique rock Philippe Manœuvre, "tous deux férus de romans noirs", l’hommage à Simenon par Bertrand Tavernier avec une lecture d’Antoine Duléry. Sans oublier un programme professionnel Polar Connection de plus en plus attractif et des éditeurs soucieux de toucher les libraires.

Quais du polar victime de son succès? De peur d’être entraînée dans un tourbillon incontrôlable, Hélène Fischbach souhaiterait plutôt ralentir l’emballement: "140 auteurs est notre maximum, nous réduirons un peu l’an prochain. Nous devons rester un festival à dimension humaine pour valoriser chaque auteur, qu’il puisse participer à un ou deux débats et avoir son temps de signature".

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