Une mécène qui se prend pour une diva alors qu'elle chante faux. Une star planétaire de la musique et un président des Etats-Unis. Deux histoires vraies. Mais le point commun entre
Florence Foster Jenkins, qui donne son nom au film de Stephen Frears (en salles le 13 juillet) et
Elvis & Nixon, titre du long-métrage de Liza Johnson (en salles le 20 juillet en France) est ailleurs. En effet, l'enregistrement audio du concert donné par Florence Foster Jenkins est le programme le plus demandé
des archives du Carnegie Hall, où elle se produisit le 25 octobre 1944. Et la photographie où Elvis Presley et Richard Nixon se serrent la main dans le bureau ovale de la Maison blanche est l'image la plus consultée des Archives nationales.
Des Archives patrimoniales au cinéma hollywoodien, il n'y a qu'un pas.
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Pour le public français,
Florence Foster Jenkins a des airs de
Marguerite, qui valu en février un César à Catherine Frot. Et pour cause, il s'agit de la même histoire, même si Xavier Giannoli, en changeant la nationalité, le nom et l'intrigue, s'en est librement démarqué. Meryl Streep et Hugh Grant donnent corps à ce couple de mécènes du spectacle (et artistes ratés) qui ont, involontairement, amené une forme de dadaïsme dans la plus prestigieuse salle de concert nord-américaine. On dit que c'est elle qui a inspiré le personnage de Bianca Castafiore à Hergé.
Plusieurs pièces de théâtre ont retracé sa destinée. Et quelques livres sur elle sont parus aux Etats-Unis, et notamment
Florence Foster Jenkins: The Inspiring True Story of the World's Worst Singer, le scénario de Nicholas Martin, romancé par Jasper Rees, publié chez St Martin's Griffin.
Photo NATIONAL ARCHIVES
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Tout aussi surréaliste, et même absurde, la rencontre entre Elvis Presley, star adulée et bien allumée (pour ne pas dire un peu à la ramasse) et Richard Nixon, président mal-aimé et névrosé (pour ne pas dire complexé) est réelle. Ce fut en décembre 1970, à la demande du "King" (Michael Shannon), qui voulait se faire enrôler au sein du Bureau des narcotiques comme "agent fédéral détaché", par Nixon (Kevin Spacey). Sous le mode d'une comédie à suspens, le film relate comment le chanteur a persuadé le chef du monde libre de l'accueillir dans le bureau ovale de la Maison blanche. Ce fait divers "people" avait déjà inspiré un film en 1997, mais aussi
une exposition en ligne depuis 2004 sur le site des Archives nationales, qui a servi de documentation pour les scénaristes. En plus des nombreuses biographies sur les deux personnalités, plusieurs ouvrages se sont focalisés sur l'événement :
Elvis Meets Nixon: Operation Wiggle de L. Henry Dowell (2011),
Elvis Meets Nixon de Dylan Stance (2012) ou encore
The Day Nixon Met Elvis de Dean Arnes (2014).
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