Les journées annuelles de l’Abes, l’Agence bibliographique de l’enseignement supérieur, qui ont rassemblé 420 personnes à Montpellier les 27 et 28 mai, ont permis de cerner les défis à l’information scientifique et technique pour les années à venir.
Produire des métadonnées de qualité : une condition indispensable pour pouvoir lier les données entre elles et les rendre visibles sur le Web. Le rôle des bibliothèques universitaires évolue du traitement des documents au traitement des données, du catalogage au cataliage. Les programmes Bacon et le hub de données élaborés par l’Abes sont des outils au service de cette amélioration de la qualité des données et des liens entre elles.
Faciliter l’accès à l’information scientifique et technique : les bibliothèques de l’enseignement supérieur sont amenées à gérer non seulement la documentation acquise dans le circuit commercial mais aussi la production éditoriale et les données brutes de la recherche. Pour Jean-Pierre Finance, président du conseil d’administration de l’Abes, les établissements doivent avoir pour principal objectif de "rendre effective la mutation vers l’open science, d’élaborer de nouveaux modèles d’accès aux données et aux publications tels que les archives ouvertes".
Fournir des services à forte valeur ajoutée : la valeur de la bibliothèque ne réside plus seulement dans ses collections mais dans l’expertise de ses agents et dans les services qu’elle élabore pour ses communautés d’utilisateurs. L’un des grands défis des établissements est de se faire reconnaître comme des partenaires incontournables dans les domaines tels que l’accompagnement des nouvelles méthodes pédagogiques, les modalités d’évaluation de la recherche, les questions liées au droit d’auteur. "Tout cela implique un décloisonnement des métiers, ce qui ne veut pas dire une confusion des rôles", a souligné Christophe Pérales, président de l’Association des directeurs et personnels de direction des bibliothèques universitaires et de la documentation (ADBU). Pour Jérôme Kalfon, directeur de l’Abes, "les bibliothèques universitaires seront de plus en plus de grandes infrastructures d’information au service de l’enseignement et de la recherche".
Véronique Heurtematte
