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Des salariés des librairies Chapitre manifestent à Paris

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Des salariés des librairies Chapitre manifestent à Paris

Alors que 23 librairies du réseau Chapitre ont mis la clé sous la porte le 10 février dernier, une quarantaine de personnes se sont rassemblées à Paris pour protester contre les conditions du plan de licenciement.

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Par Souen Léger
Créé le 17.02.2014 à 19h22 ,
Mis à jour le 18.02.2014 à 08h00

"Dans les poches d’Actissia, de l’argent il y en a !" Venues de Montbéliard, Evreux, Tours, Douai ou encore Lyon, une quarantaine de personnes se sont réunies lundi 17 février devant le siège social de France Loisirs à Paris – propriété du groupe Actissia – pour dénoncer le plan de licenciement présenté par la direction du réseau de librairies Chapitre et le liquidateur, le 13 février dernier.
 
Les employés des 23 magasins Chapitre qui ont définitivement baissé leur rideau sont licenciés avec le minimum d’indemnités légales. Quant au budget alloué pour les mesures d’accompagnement des quelque 450 salariés concernés, il s’élève à 1 million d’euros. "C’est très insuffisant ! Ça correspond à 2 400 euros par tête alors qu’on sait qu’il faut au minimum 8 000 euros pour financer une formation qualifiante”, estime Véronique Crouzet-Tenu, déléguée CGT de la librairie de Lyon. "On veut interpeller Actissia qui prétend ne pas avoir d’argent alors que le groupe a présenté un bilan positif en 2013. Il faut que les actionnaires prennent leurs responsabilités et payent", martèle-t-elle.

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Tous dénoncent une gestion défectueuse et des stratégies qui auraient causé la perte d’un réseau pourtant viable. "Ils ont tout fait pour saboter les librairies, ils nous ont assassinés",  assène Monique Jacqueau, 54 ans, qui a fait le déplacement depuis Reims. Une colère qui nourrit leur détermination à faire pression sur Actissia et Najafi Companies, le fonds de pension américain qui a racheté Actissia en 2011.  "C’est un hold-up ! J’ai vu naître le magasin, c’est mon deuxième chez moi, mes collègues c’est ma famille, alors je ne partirai pas comme ça", assure Olivier Abdesselam, disquaire au magasin d’Evreux. Avec douze années d’ancienneté, il touchera 5 000 euros d’indemnités.
 
Le directeur général de Chapitre France, Eric Foucault, a finalement fait une apparition auprès des manifestants, annonçant qu’un nouvel appel d’offres serait lancé fin mars.
 
Depuis le 10 février, jour de la fermeture officielle des 23 librairies Chapitre, huit magasins sont occupés par les salariés. Ils souhaitent maintenir la mobilisation et veiller sur le stock restant sur les étagères qui représente un vrai trésor de guerre en ces temps de négociations. Le mouvement devrait se poursuivre jusqu’au 24 février, date du prochain comité d'entreprise.

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