Nous venons surtout pour découvrir les livres, c’est un bon rendez-vous pour nous de ce point de vue. Mais il n’y a plus vraiment de journée professionnelle au salon. C’est dommage. » Cette remarque d’une bibliothécaire lyonnaise reflète les avis des bibliothécaires venus au Salon du livre 2013. Cela dit, les quelques rencontres organisées pour la matinée professionnelle du lundi - une conférence des éditions du Cercle de la librairie sur le thème de l’évaluation, une table ronde dans l’espace Agora du CNL sur le prêt de livres numériques… - ont fait salle comble. Preuve que les confrontations et les échanges d’expériences entre professionnels, qui faisaient l’objet d’une programmation nettement plus riche les années précédentes, répondent à une attente. Sur le stand de l’ABF, très excentré, où l’on constatait moins de visites qu’auparavant, on se consolait en évoquant la fréquentation virtuelle, en l’occurrence le premier bilan d’Agorabib.fr, le forum de discussion qui prend le relais de Biblio.fr : plus de mille professionnels se sont inscrits au cours des trois premières semaines de fonctionnement.
La question du prêt de livres numériques en bibliothèque, qui divise secteur marchand et secteur public comme à l’époque du droit de prêt, a été omniprésente. Avec comme introduction, le premier jour du salon, les résultats peu optimistes de l’étude internationale Idate sur les offres commerciales de livres numériques aux bibliothèques (voir p. 55). Sur le stand de Dilicom, un peu d’espoir grâce au projet interprofessionnel PNB, qui devrait entrer en phase d’expérimentation au début du mois d’avril avec une dizaine de libraires, une dizaine de bibliothécaires et plusieurs distributeurs - Eden Livres, E-Plateforme, Immatériel, Izneo, De Marque - qui ont promis une offre test de contenus « consistante et représentative » complétée par de nouveaux services d’Electre, susceptibles de s’intégrer à Electre.com et de s’interfacer avec Dilicom. < Laurence Santantonios et Véronique Heurtematte