La piste aux étoiles. Il fallait la drôlerie d'un Vincent -Pianina, auteur illustrateur de littérature jeunesse et de bande dessinée, pour imaginer une histoire pareille. Rien ne va plus sur la planète Étoile à laquelle on a volé son zinzin. Mais c'est quoi au juste un zinzin ? Le docte professeur Filante a beau expliquer, on n'en sait fichtrement rien. Disons que c'est un « truc très important » sans lequel l'univers ne tourne pas rond. Chaque planète possède le sien. Sur le qui-vive, on appelle fissa Rose Well, fameuse enquêtrice spatiale. Soit, elle n'est pas la meilleure, mais au moins elle est la plus rapide. Son plan est simple : le voleur a dérobé ce zinzin car celui d'une des autres planètes ne marchait plus. Ni une ni deux, elle grimpe dans sa soucoupe volante pour faire le tour des planètes aux beaux noms − Forêt, Nuages, Océans, Minus, etc. −, histoire de s'assurer que celles-ci n'ont pas par hasard le zinzin dérobé. Chaque fois, le scénario est le même. Arrivée sur une planète, Rose expose poliment le motif de sa venue mais, hélas, finit toujours par faire chou blanc. Surchargées de soucoupes volantes, de petits objets et de petits bonshommes, les illustrations sont désopilantes. Tout comme les excuses et autres longues formules de politesses alambiquées de Rose qui, au fur et à mesure de la tournée des planètes, raccourcissent jusqu'à n'être plus que deux phrases bien senties, à la fin : « Yo là miss ! Je fouine, alors fais voir ton zinzin ! » Enfin, cet album extravagant achève de nous étonner par son marquage holographique ingénieux.