L'écrivain et journaliste Roland Jaccard s’est donné la mort à Paris, le 20 septembre, quelques jours avant son 80e anniversaire. Psychanalyste de formation, il avait écrit plusieurs essais sur l'existence humaine dont Manifeste pour une mort douce (1992, Grasset). Coécrit avec Michel Thevoz, le texte se positionne contre l'idéologie en vigueur selon laquelle les hommes, qui ont le droit de vivre, n'auraient pas le droit de mourir. Les auteurs veulent que le droit au suicide soit reconnu en droit français.
Dans son dernier livre, On ne se remet jamais d’une enfance heureuse (Aire), sorti en 2021 quelques semaines avant sa mort, l'auteur recueille réflexions et souvenirs. Il y écrit : "Après l'été, je mettrai un terme à mes tergiversations." Celui qui se dit nihiliste avait également publié un billet sur son blog au début du mois : "J’ai toujours été hanté par l’idée du suicide. Sans jamais passer à l’acte. Je partais de l’idée que c’était la meilleure solution aux désagréments et à l’ennui de vivre".
Auteur et éditeur
Né en 1941 à Lausanne, en Suisse, Roland Jaccard se fait connaître en 1975 par l'essai L'Exil intérieur : schizoïdie et civilisation (Puf), D'après l'auteur, surcontrôlé de l'extérieur, décorporalisé, désexualisé et hyper-normalisé, l'homme de la modernité, de plus en plus, coule une existence paisible dans une société d'abondance totalitaire, sans jamais prendre conscience que ses besoins sont satisfaits au détriment de sa vie même. Il publie de même Dis-moi la vérité sur l'amour (Aire, 2020), des romans comme Sugar Babies (Zulma, 2002) ou encore sa trilogie L'âme est un vaste pays, Des femmes disparaissent et L'ombre d'une frange (entre 1983 et 1987 chez Grasset).
En parallèle de sa carrière de journaliste et pigisite (Le Monde, Causette...), Roland Joccard a contribué à lancer la carrière d'écrivains tels que Frédéric Pajak ou Frédéric Schiffter. Il crée et dirige également jusqu'au début des années 2000 la collection "Perspectives critiques", aux Puf. En 1993, il prend la tête de la publication du collectif Histoire de la psychanalyse.
Dans son dernier livre, On ne se remet jamais d’une enfance heureuse (Aire), sorti en 2021 quelques semaines avant sa mort, l'auteur recueille réflexions et souvenirs. Il y écrit : "Après l'été, je mettrai un terme à mes tergiversations." Celui qui se dit nihiliste avait également publié un billet sur son blog au début du mois : "J’ai toujours été hanté par l’idée du suicide. Sans jamais passer à l’acte. Je partais de l’idée que c’était la meilleure solution aux désagréments et à l’ennui de vivre".
Auteur et éditeur
Né en 1941 à Lausanne, en Suisse, Roland Jaccard se fait connaître en 1975 par l'essai L'Exil intérieur : schizoïdie et civilisation (Puf), D'après l'auteur, surcontrôlé de l'extérieur, décorporalisé, désexualisé et hyper-normalisé, l'homme de la modernité, de plus en plus, coule une existence paisible dans une société d'abondance totalitaire, sans jamais prendre conscience que ses besoins sont satisfaits au détriment de sa vie même. Il publie de même Dis-moi la vérité sur l'amour (Aire, 2020), des romans comme Sugar Babies (Zulma, 2002) ou encore sa trilogie L'âme est un vaste pays, Des femmes disparaissent et L'ombre d'une frange (entre 1983 et 1987 chez Grasset).
En parallèle de sa carrière de journaliste et pigisite (Le Monde, Causette...), Roland Joccard a contribué à lancer la carrière d'écrivains tels que Frédéric Pajak ou Frédéric Schiffter. Il crée et dirige également jusqu'au début des années 2000 la collection "Perspectives critiques", aux Puf. En 1993, il prend la tête de la publication du collectif Histoire de la psychanalyse.
