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Décès de la romancière Christine Arnothy, prix Interallié en 1980

Christine Arnothy - Photo ChristineArnothy.ch

Décès de la romancière Christine Arnothy, prix Interallié en 1980

Dès son premier livre en 1954, J'ai 15 ans et je ne veux pas mourir, où elle racontait son quotidien pendant la Seconde Guerre mondiale, l'écrivaine avait connu le succès. Elle est décédée à l'âge de 84 ans.

Par Vincy Thomas,
avec afp Créé le 06.10.2015 à 22h50 ,
Mis à jour le 07.10.2015 à 11h45

La romancière d'origine hongroise Christine Arnothy, prix Interallié en 1980, est morte à l'âge de 84 ans, a appris l'AFP mardi auprès de sa fille.

Femme de plume et d'esprit, auteure de 48 romans, elle a été la compagne du journaliste Claude Bellanger, proche de François Mitterrand, l'un des fondateurs à la Libération du journal Le Parisien libéré, dont il assura la direction générale avant de devenir vice-président de l'Agence France-Presse et de la Fédération internationale des éditeurs de journaux. L'un de leurs enfants est le fondateur de la radio Skyrock, Pierre Bellanger.

Née à Budapest le 20 novembre 1930, Christine Arnothy s'était fait connaître au milieu des années 1950 avec son autobiographie J'ai 15 ans et je ne veux pas mourir, où elle racontait son quotidien pendant la Seconde Guerre mondiale. Le livre, édité chez Fayard et au Livre de poche, avait reçu le Prix Vérité en 1954. Elle s'était installée en France après avoir quitté la Hongrie, sous domination soviétique, en passant la frontière à pied avec ses parents.

Deux ans après le succès de son premier livre, Christine Arnothy lui donne une suite avec Il n’est pas facile de vivre (Fayard). Suivront notamment Dieu est en retard (Gallimard), Le Cardinal prisonnier (Julliard), Le Jardin noir (prix des Quatre-Jurys, Julliard), Toutes les chances plus une (Prix Interallié 1980, Grasset), un recueil de nouvelles, Le Cavalier mongol (Grand Prix de la nouvelle de l’Académie française, Flammarion, 1976) et Vent Africain (Prix des Maisons de la Presse, Grasset, 1989).

En 2008, elle avait publié une suite à son autobiographie, Les Années cannibale (Fayard) et par la suite Une Valse à Vienne (Fayard) en 2009 et La Vie d'une manière ou d'une autre (Flammarion) en 2010.


Alias William Dickinson

Avec la complicité du P-DG des éditions Albin Michel Robert Esménard, Christine Arnothy a aussi publié trois romans noirs sous le pseudonyme de William Dickinson: Des diamants pour Mrs Clark (1985), Mrs Clark et les enfants du diable (1986) et De l'autre côté de la nuit. Mrs Clark à Las Vegas  (1987). Ils ont tous réédités chez Fayard en 2007, suite à la parution chez cet éditeur d'un quatrième tome, L'Homme aux yeux de diamant, en 2004.

Christine Arnothy a également écrit pour le théâtre, la radio et la télévision.

"Elle était en train de travailler sur un roman qu’elle adorait, sur la grande réconciliation entre les animaux et les êtres humains. Elle n’a pas pu le terminer", a indiqué sa fille dans un communiqué.

Ses cendres, mélangées à celles de Claude Bellanger, seront dispersées dans une mer française.

"Si les lecteurs veulent faire plaisir à l’écrivain qu’ils aimaient beaucoup, ils peuvent faire un don aux Restos du Cœur à Paris. Merci à l’avance", a précisé sa fille.

Christine Arnothy était notamment commandeur de la Légion d’honneur.

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