Nul doute qu'en ces terres qui ont accueilli tant de réfugiés espagnols après la
retirada (1), le thème choisi cette année par la Comédie du livre - la littérature espagnole y sera à l'honneur - connaîtra un retentissement particulier. Pendant trois jours, du 22 au 24 mai, les 120 000 visiteurs attendus pourront rencontrer notamment le Valencian Rafael Chirbes, le Barcelonais Eduardo Mendoza, l'écologiste galicien Manuel Rivas, Carme Riera, qui appartient à cette littérature catalane si vivace, ou bien Jorge Semprún.
Le format de la manifestation reste le même - un salon généraliste réunissant plus de 400 auteurs, avec un pays invité d'honneur -, mais la palette des animations proposées s'est élargie avec le temps et inclut notamment des lectures.
Les « Grandes rencontres » animées par le délégué général Philippe Lapousterle, sont l'un des moments forts de ces journées. Après avoir rempli par le passé la salle Rabelais et l'opéra Comédie, le voilà face à un nouveau défi : les 1 200 places de la salle Pasteur au Corum. Il y assurera comme chaque année un marathon d'interviews (16 séances et beaucoup plus d'invités), où se pressent près de 20 000 personnes.
Philippe Lapousterle a su convaincre de leur participation le chanteur Cali (en ouverture, qui dira en quoi la
retirada le concerne), Jorge Semprún, qui fut aussi un homme politique espagnol avant d'être élu à l'académie Goncourt, Jérôme et Catherine Clément, Kenneth White, Didier Decoin, Amin Maalouf, Boris Cyrulnik, Bernard Werber, Aldo Naouri, Bernard Maris...
Le chapiteau de La Friche, sur la place de la Comédie, accueillera les jeunes auteurs, les maisons d'édition novatrices et les sujets décalés : cette année, « Le pire est-il probable ? ». Du côté de la bande dessinée, l'exposition « Ni dieu, ni maître, juste une gonzesse » de Winshluss, primé à Angoulême, est programmée et sera présente jusqu'au 11 juin à la chapelle de la Miséricorde.
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(1) L'exode des républicains d'Espagne, en 1939.