Etude

Centre-Val de Loire : le sérieux impact de la crise sanitaire sur le secteur du livre

Ciclic Centre-Val-de-Loire

Centre-Val de Loire : le sérieux impact de la crise sanitaire sur le secteur du livre

Une étude menée auprès de la filière du livre cet été par le Ciclic Centre-Val de Loire analyse l’impact de la crise liée au virus Covid-19 dans cette région. Au lendemain du premier confinement,  47% des éditeurs, 49% des libraires et 27% des auteurs craignaient déjà pour leur pérennité. 

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Par Dahlia Girgis,
Créé le 26.01.2021 à 14h38

Plus de la moitié des éditeurs et des libraires se disent inquiets par la situation engendrée par la crise sanitaire. C'est ce qui ressort de la consultation auprès de la filière du livre, lancé du 21 juillet au 10 septembre 2020, par le Ciclic Centre-Val de Loire. L'objectif est d'analyser l’impact du Covid-19 dans cette région (Cher, Eure-et-Loir, Indre, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher et Loiret).

Près de 123 libraires, auteurs et éditeurs ont répondu à des questionnaires pour évaluer la situation après le premier confinement de mars 2020. Les résultats ? 62% des éditeurs et 88% des libraires estiment à plus de 20% les pertes de chiffre d'affaires, en juillet 2020. Les auteurs évaluent leur perte sèche moyenne à 1000 euros, liée à l'annulation des rencontres et salons du livre.

Une autre des conséquences de la fermeture des lieux culturels est le report de 76 titres à fin 2020, et 88 à 2021. "Ceci laisse présager un important effet accordéon, et un important encombrement en librairie, et par conséquent, des ventes limitées, surtout pour les éditeurs", rapporte l'étude du Ciclic.

Des aides peu sollicitées et inadaptées

À l'exception des Prêts Garantis par l'État et du chômage partiel, les autres dispositifs ont été très peu mobilisés. Cela pourrait s'expliquer par la complexité à recevoir ces aides pour des TPE ou PME. L'étude, ayant eu lieu cet été, ne regroupe pas les demandes faites dans le cadre du plan de soutien régional à la culture et auprès du CNL. 
 

La source média référencée est manquante et doit être réintégrée.
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En juillet 2020, 100% des libraires et 96% des éditeurs indiquaient avoir une trésorerie et des capitaux propres positifs. Mais, cette réserve financière ne serait pas suffisante pour relancer l'activité économique. "L'apparente solidité des éditeurs et libraires régionaux mérite d'être considérablement nuancée", ajoute le Ciclic. Pour cause, le Prêt Garanti par l'État, après accord du banquier contractant, devront le rembourser en 2022.

Déjà cet été 47% des éditeurs, 49% des libraires et 27% des auteurs craignaient pour leur pérennité. Ainsi, seuls 31% des auteurs pensent avoir une situation financière leur permettant de survivre plus de 6 mois?. "Force est de constater que le second confinement n'a pas apporté la réassurance tant espérée", résume l'étude. 

 

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