Après le succès d’Au revoir là-haut (Albin Michel, 2013), prix Goncourt l’année de sa sortie, la famille Péricourt reprend vie sous la plume de Pierre Lemaitre dans Couleurs de l’incendie, à paraître le 3 janvier chez Albin Michel. Une version audio de l’ouvrage sera disponible chez Audiolib le 17 janvier.
Couleurs de l’incendie constitue le deuxième volet d’une "trilogie ouverte avec Au revoir là-haut qui couvre la période de l’entre-deux-guerres", confie Pierre Lemaitre à Livres Hebdo. Ces deux nouveaux romans ne sont pour autant pas "une suite au sens strict du terme mais ils accordent de l’importance aux personnages secondaires" d’Au revoir là-haut, précise-t-il.
Dans Couleurs de l’incendie, l’intrigue reprend en février 1927, quelques jours après le décès de Marcel Péricourt. Madeleine, sa fille, parvient à la tête de l’empire de la famille, dans une époque peu propice au pouvoir des femmes. Alors qu’elle est prête à tout pour se faire une place dans cette société patriarcale, son jeune fils Paul scelle le destin de la famille d’un geste tragique.
Edité chez Albin Michel en 2013 et réédité en gros caractères chez A vue d’œil (2014), en version audio chez Audiolib (2014), au Livre de poche (2015) et en bande dessinée chez Rue de Sèvres (2015), Au revoir là-haut s’est écoulé à près d’un million d’exemplaires en France, toutes éditions confondues, et a reçu neuf prix littéraires dont le Goncourt 2013 et le Prix roman France Télévisions.
Au cinéma
L'adaptation d'Au revoir là-haut, réalisée par Albert Dupontel, sort en salles ce mercredi 25 octobre. Le film, dont la trame commence à la fin de la Première guerre mondiale, suit Albert Maillard, interprété par Albert Dupontel, et Edouard Péricourt, joué par Nahuel Pérez Biscayart (120 battements par minutes), deux rescapés miraculeux des tranchées, qui décident de monter une arnaque au monument aux morts après des mois de galère.
Entre comédie et tragédie, l’œuvre d’Albert Dupontel s’éloigne de celle de Pierre Lemaitre, ne gardant que l’essentiel du récit des 600 pages d’Au revoir là-haut. Une production dans laquelle l’écrivain n’est que très peu intervenu. Le film, influencé par une esthétique proche de celle de Jean-Pierre Jeunet, navigue ainsi entre mélo, romantisme, burlesque, tragédie et drame intime.
Les fidèles lecteurs reconnaîtront quelques différences entre le roman et le film, notamment sur la fin de l'intrigue.
C'est la première fois qu'Albert Dupontel adapte un livre pour le cinéma: "Le livre de Pierre Lemaître est un véritable mode d'emploi pour un scénario tant son écriture est visuelle et ses personnages parfaitement définis psychologiquement, le tout dans une narration aux rebondissements continus."