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Vols d'ouvrages : la SGDL lance un appel à restitution

Lettre de Charles Baudelaire au président de la SGDL, 23 février 1852. - Photo SGDL

Vols d'ouvrages : la SGDL lance un appel à restitution

Après que plusieurs pièces lui ayant été volées dans les années 1980 ont refait surface, la Société des gens de lettres (SGDL) lance un appel à signalement et à restitution.

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Par Élodie Carreira
Créé le 29.01.2024 à 15h59 ,
Mis à jour le 30.01.2024 à 11h35

Dans la nuit du 11 au 12 juin 1980, l’hôtel de Massa, à Paris, siège de la Société des gens de lettres (SGDL), était victime d'une infraction. Une partie des collections patrimoniales de l’institution – dont 160 lettres autographes signées entre autres par Baudelaire, Maupassant, Hugo ou encore Dumas, ainsi qu’une édition originale du recueil Une saison en enfer d’Arthur Rimbaud – avait alors été dérobée. Quarante-trois ans plus tard, la SDGL, qui a récemment retrouvé certaines des pièces subtilisées, lance un appel à restitution. Et somme les salles de vente aux enchères, les marchands d’art et les notaires, de signaler tout document tamponné par son cachet.

De mystérieuses réapparitions

Au mois de novembre 2023, une première lettre de Charles Baudelaire a refait surface aux enchères d’une prestigieuse maison de vente parisienne. La SDGL a alors saisi l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC) pour interrompre la vente et récupérer la lettre. Un mois plus tard, une autre lettre, signée Guy de Maupassant et tamponnée par la SGDL, était estimée par un collectionneur belge avant d’être restituée. Enfin, mi-janvier 2024, une lettre d’Alexandre Moreau de Jonnès a été repérée sur le site de vente de particuliers Ebay.com.

Les informations recueillies à l’occasion de ces restitutions « laissent à penser que les auteurs du vol commis en 1980 ont probablement dispersé leur butin, dont les pièces ont depuis lors pu être revendues », indique la SGDL dans un communiqué. L’institution demande désormais que tout document estampillé de son cachet soit signalé. Elle rappelle également que la possession ou la revente de ces pièces constituerait, en vertu du Code pénal, un acte de recel, sanctionné par dix ans d’emprisonnement et 750 000 euros d’amende.

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