Etranglée par l’absence de fonds de roulement et le refus de son partenaire bancaire de lui accorder un découvert autorisé, la librairie généraliste demande 45000 euros aux particuliers, une somme qui devrait permettre de "passer un cap qui s’annonce plus que difficile et qui [nous] contraindra à fermer les portes à très brève échéance en cas d’échec", explique la présidente de Chemain, Laurence Mani-Ponset, sur la plateforme Ulule.
"L'opération de la dernière chance"
Depuis un plan de sauvegarde, qui a couru de 2012 à 2013, la librairie est en effet contrainte de régler au comptant ses fournisseurs alors que parallèlement, elle travaille beaucoup avec les collectivités locales, qui règlent les commandes à 30 jours fin de mois. Cet effet ciseau nécessite chaque mois une importante trésorerie, que la librairie ne possède plus.
"Aujourd’hui, l’absence de 20000 euros de ligne de découvert nous prive de 75000 euros de chiffre d’affaires supplémentaire. 20000 euros, ce n’est même pas le CA hebdomadaire de la librairie", ajoute Laurence Mani-Ponset, qui espère que la collecte agira, auprès des clients et des collectivités, comme un "électrochoc. C’est l’opération de la dernière chance", estime la libraire.
Les particuliers ont jusqu’au 21 janvier 2016 pour contribuer à la campagne de financement de Chemain, qui, sur 220 m2, dégage en moyenne 1,1 million d’euros de CA.