Une malfaçon chez KSTR embrase le web

Une malfaçon chez KSTR embrase le web

Une erreur de mise en page dans l’album "Vilebrequin" d’Obion et Arnaud Le Gouëfflec, paru ce vendredi 15 juin, suscite une vive polémique sur Internet.

avec vlg, fp Créé le 15.04.2015 à 21h52

Les 8000 exemplaires du premier tirage de l’album Vilebrequin d’Arnaud Le Gouëfflec et Obion, parus ce vendredi 15 juin, ne sont pas tout à fait conformes aux originaux fournis par les auteurs. Le souci : un décalage d'une page au début de l'album. Rien de très grave apparemment, sauf que « tout le concept du titre tenait dans une construction des pages en vis-à-vis » nous explique Obion qui présente sur son blog des planches telles qu’elles auraient dû être assemblées.

Le directeur de KSTR, Didier Borg, avait justement repéré l’auteur sur cette page web. Il a en effet créé son label chez Casterman, au mois de février 2006, en plaçant Internet au cœur de sa stratégie éditoriale. Une démarche qui explique la résonance prise par cette affaire. Des messages ou des dessins de soutien ont fleuri sur les blogs BD en moins de 24h. Didier Borg s’empresse d’y répondre, par un communiqué, le 13. Il y annonce une réimpression et s’engage à remplacer les exemplaires diffusés dès l’arrivée de la seconde mouture en librairie, soit d’ici à la fin juillet.

« On ne veut pas tuer ce livre ! »

Soutenus par le groupement des auteurs de bande dessinée du SNAC, Obion et Arnaud Le Gouëfflec réclament un retrait systématique des exemplaires « défectueux » dès aujourd’hui, « par respect du lecteur et pour notre droit moral » argumente Obion. « Qui dit remplacement dit non rupture de la chaîne. On ne veut pas tuer ce livre ! » objecte Didier Borg, joint par téléphone. Pour lui « la pagination de cette première impression n’empêche pas la lecture » de l’album.

Prônant l’utilisation d’Internet comme « un lieu d’échanges ouvert et libre avec les auteurs et les lecteurs », Didier Borg assume sa politique de transparence dans cette polémique. Des réactions de blogueurs, y compris parmi les plus critiques, apparaissent en lien sur le blog de KSTR. « Si toutes ces opinions peuvent faire avancer les choses, tant mieux. Mais il faut parler en connaissance de cause, après s’être procuré un exemplaire » demande-t-il. Cette péripétie ne remet pas en cause sa vision de l’édition nouvelle génération. Sur le site kstr.com, les visiteurs pourront prochainement suivre en direct l’élaboration de leur bande dessinée préférée.

15.04 2015

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