Le chiffre d’affaires d’exportation du livre français affiche une hausse de 4,2% en 2022 par rapport à 2021, à 694,1 millions d'euros, dépassant ses résultats de 2019 de 4%, selon les statistiques des Douanes traitées par la Centrale de l’édition. Dans le même temps, le déficit commercial du Livre se creuse à 317,3 M€ par rapport à 209,7 M€ un an auparavant (+ 51%).
Augmentation des importations en provenance d’Asie
Les importations de livres (incluant les livres français imprimés à l'étranger) ont augmenté en 2022 de manière plus importante que ces deux dernières années : +15,5 % à 1 011,4 M€.
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Sans surprise, les importations et fabrications en provenance d'Asie (y compris l'Inde) ont augmenté de 28,7% à 154,6 M€, « compte tenu de la demande exceptionnelle du marché français et de la forte hausse du cout de fabrication en Europe », note le directeur de l’organisme Olivier Aristide dans sa synthèse.
Baisse du volume d’import au niveau européen
Parmi les pays européens fournisseurs d'impressions délocalisées, l'Italie et l'Espagne progressent de 5,4 %, ce qui correspond toutefois à une baisse en volume face à la forte hausse des prix de revient.
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La part du déficit commercial du livre reste toutefois modeste (0,19%) par rapport au déficit global de la balance commerciale française de 164 milliards d'euros.
Concernant l’ensemble du chiffre d’affaires de l’édition française, évalué en 2022 à 2 762,5 millions d'euros par Xerfi pour Livres Hebdo, la part de l’export représente 18,8% de ce montant, augmentant de 1,5% par rapport à 2020 et retrouvant sa quote-part de 2019.
Difficultés de traitement des données douanières
La Centrale de l’édition a publié cette année ses statistiques sur l’exportations du livre français de 2022 après avoir échoué à consolider les données pour l’année précédente. Selon le directeur de l’organisme, Olivier Aristide, « les statistiques douanières sont de plus en plus difficiles à exploiter ».
Selon la Centrale de l’édition, les deux principales sources d'erreur recensées dans les statistiques recueillies par les douanes sont les suivantes :
- Transferts opportunistes par Amazon, de leurs stocks de livres français d'un pays européen à l'autre, à la recherche de couts d'exploitation moindres.
- À la suite du Brexit début 2021, utilisation par certains exportateurs britanniques de la France, comme plateforme d'entrée dans l'Union européenne puis d'expédition vers d'autres pays de l'UE.
Ainsi pour les années 2022 et 2021, un retraitement à la baisse de l'ordre de 160 M€ au total a été opéré d'une part sur les exportations françaises vers plusieurs pays d'l'UE, et d'autre part sur les importations en France depuis ces mêmes pays européens, dont le Royaume-Uni.
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