Nommé pour le Trophée de l’édition dans la catégorie de la petite maison d’édition de l’année, Au Diable Vauvert est une maison qui revendique un seul style, celui du non académisme. Avec ses locaux en terre Camarguaise et ses auteurs transgressifs (Jehan Rictus, Nicolas Ray), elle se démarque par une volonté de décentralisation aussi bien physique que politique.
C’est après quinze ans passés à la direction éditoriale de J’ai lu que
Marion Mazauric décide de créer le Diable Vauvert. Vingt ans plus tard, la maison compte 180 auteurs publiés. Maison d’auteurs plus que de livres, Le Diable Vauvert a comme politique de suivre ses plumes (Octavia Butler, James Morrow…) sur le long terme mais aussi de les aider au quotidien notamment grâce à une résidence d’auteurs, « Les avocats du diable », qui accueille une vingtaine d’écrivains par an et où est organisé chaque année le prix de la nouvelle érotique, décerné cette année à
La veuve noire de Daredjane.
Malgré la petite taille de sa maison, Le Diable Vauvert se veut généraliste et loin des préoccupations de genre. En témoigne son catalogue très large allant de la littérature de l’imaginaire (
Le cycle de Syffe de Patrick K. Dewdney, Prix de l’imaginaire 2019) à la réédition d’exemples de désobéissance (Charles Bukowski et prochainement Ernesto Che Guevara), en passant par l’édition de poètes résolument contemporains (
140 piles d’Oxmo Puccino)
Aux côtés du Diable Vauvert, Verdier, Martin de Halleux, Talents Hauts et Enrick B., composent la sélection de cinq maisons établie par la rédaction de
Livres Hebdo en vue du Trophée de la petite maison d’édition de l’année qui sera décerné par le jury le 8 décembre au Théâtre de l’Odéon.
Tous les lecteurs de Livres Hebdo sont invités à voter sur le site dédié. Ce prix sera remis lors de la soirée des Trophées de l'édition, le 8 décembre à l’Odéon. L'an passé, Le Tripode avait remporté le tout premier trophée de la petite maison d'édition de l'année.