Sylvain Forge, qui vit à Nantes et travaille dans la cybersécurité en entreprise, a été récompensé pour son
"roman captivant construit autour d’une intrigue futuriste" et
"en parfaite adéquation avec les nouveaux locaux" de la PJ, a salué le directeur de la PJ parisienne, Christian Sainte, qui préside ce prix.
L'auteur, 46 ans, a pour sa part indiqué à l'AFP avoir "voulu montrer que les technologies changent le visage du crime mais aussi les techniques d'enquête de la police".
Les objets connectés utilisés comme des armes
L'intrigue emmène en effet le lecteur dans un monde où le moindre objet connecté peut devenir une arme mortelle : des pacemakers disjonctent, un virus informatique se répand plus vite que la grippe au sein de la PJ de Nantes obligée de ressortir ses vieilles machines à écrire et ses vieilles radios.
L'enquêtrice Isabelle, ancienne du 36 quai des Orfèvres, travaille avec une commissaire fraîchement sortie d'école qui prend la tête de la police judiciaire nantaise. "J'ai voulu une approche un peu originale avec deux femmes qui mènent l'enquête à Nantes, une équipe de province", a précisé l'auteur.
Il s'agit du premier prix du Quai des Orfèvres remis, non plus au mythique 36 quai des Orfèvres, mais dans les nouveaux locaux de la PJ parisienne inaugurés en octobre, le 36 rue du Bastion dans le XVIIe arrondissement de Paris.
Le prix du Quai des Orfèvres créé en 1946, qui récompense un roman policier, est décerné par un jury de vingt-deux membres (policiers, magistrats, journalistes). Il se prononce sur une sélection de manuscrits anonymes. Ignorant l'identité comme la fonction des auteurs, leur choix ne considère que l'intérêt du texte soumis à leur appréciation, dans le respect des procédures et des vraisemblances policières, scientifiques ou judiciaires.
L'ouvrage est publié par les éditions Fayard avec un tirage minimum de 120 000 exemplaires.