Wifi or not wifi ? Telle est la question à la bibliothèque Sainte-Geneviève, adjacente au Panthéon à Paris et fréquentée par les étudiants de la toute proche Université de la Sorbonne. Le comité hygiène et sécurité (CHS) de l'université Sorbonne Nouvelle (Paris III), dont dépend la bibliothèque interuniversitaire, a en effet validé début juillet le re-branchement de 2 bornes Wifi, débranchées au mois de mai.
Les deux bornes, qui irriguaient les salles de travail ouvertes au public, avaient été déconnectées suite à une plainte d'un magasinier qui avait déclaré souffrir de « violents symptômes ». Le fonctionnaire avait exercé son droit de retrait.
Le directeur de la bibliothèque, Yves Peyré, avait alors décidé d'engager une étude sur l'intensité des ondes électromagnétiques dans le bâtiment. Ces mesures ont été réalisées par la société Veritas. Selon les résultats, les taux de radiation sont 135 fois inférieurs aux normes prévues par la réglementation en vigueur (décret du 3 mai 2002).
Toutefois, une vingtaine d'agents de la bibliothèque ont rejeté cette décision. Dans une lettre destinée à Yves Peyré, ils jugent « arbitraire et contestataire » le vote du CHS. Ils réclament l'application du principe de précaution et menacent d'exercer leur droit de retrait en cas de réactivation des bornes.
Ce refus est soutenu par le syndicat FSU. Un appel de soutien au personnel de la bibliothèque a été également lancé, notamment par deux associations actives dans ce domaine, Priartem et Agir pour l'environnement. Pour l'heure, c'est le statu quo.
Par ailleurs, la Ville de Paris, qui avait dû débrancher ses bornes dans 4 bibliothèques parisiennes fin 2007 suite à des plaintes du personnel, espère pouvoir les reconnecter en septembre. Les mesures réalisées dans les établissements ont également conclu à des émissions très en dessous de la norme pourtant très restrictive.