Le salon du livre a vécu samedi son premier jour de forte affluence. Familles, adolescents et enfants ont contribué à donner de la vie à ce Hall 1 de la Porte de Versailles. "
Pourquoi y a tant de monde ici?" demandait une visiteuse dans l'allée E. La réponse tient en un seul nom :
Harlan Coben. Très professionnel, l'auteur de
Ne le dis à personne (dont le film a séduit 3 millions de spectateurs) et du récent
Promets-moi (10e Meilleure vente Livres Hebdo / Ipsos) passe quinze secondes par signature. Il débute avec un classique "
How are you?" en serrant la main du lecteur et conclut par un très courtois "
Thank you so much." Il n'est pas le seul à devenir un productiviste de la dédicace.
Valéry Giscard d'Estaing, Maxime Chattam, Michael Collins, Guillaume Musso, Philippe Delerm (au stand Panama) ne chôment pas.
Une heure avant leur arrivée, les queues se formaient pour
Amélie Nothomb et
Marc Lévy. Ce dernier a fait aussi une lecture d'une nouvelle pour une campagne Amnesty, qui sera publiée en mai prochain. "
J'ai voulu lire un texte invitant à avoir une pensée pour tous les gens qui ne peuvent pas penser librement" a-t-il expliqué avant de le lire. Les remises de prix ont aussi attiré de nombreux lecteurs.
Ananda Dévi, recevant son prix RFO (
voir actu), a par ailleurs annoncé la publication de son prochain livre,
Indian Tango, pour septembre. Après le prix Francetélévisions du meilleur essai hier (
Alain Bentolila,
Le verbe contre la barbarie, paru chez Odile Jacob), c'était au tour du Grand prix Roman jeunesse Lire- SNCF, décerné cette année à
Pierre Bottero (
Le pacte des Marchombres, éditions Rageot). Ses fans étaient là en masse, s'étant passés le mot par Internet.
Manifestement francophones La télévision a aussi fait irruption dans le décor avec
Totally Spies et
Kaamelott en costumes ou encore
Samantha (Oops!). Pour l'occasion, la librairie montreuilloise Folie d'encre a fait venir 400 livres adaptés de la série télévisée. Autre frénésie inattendue, celle qui a eu lieu autour du stand DDB pour le livre posthume de l'Abbé Pierre,
Sans oublier les jeunes. L'éditeur avait convoqué une des ambassadrices de la Fondation Abbé Pierre,
Nolwenn Leroy. Elle n'a pas hésité à faire plaisir aux photographes présents, qui ont enchaîné avec le populaire
Hervé Vilard (chez Fayard).
Christine Angot et
Doc Gyneco ont préféré les fuir et se réfugier au stand poésie du C.N.L., tenu par la libraire
Colette Kerber. Pas loin, un cacique du parti socialiste traînait Aux temps des cerises... Mais la tonalité de la journée n'a pas été franchement politique : les quelques débats sur l'élection présidentielle n'ont pas été à la hauteur des attentes. Il y a eu quand même la voix de
Mengue Mezaa. La présidente du Mouvement Civique des Femmes a affirmé haut et fort que la langue et la culture françaises coulaient dans ses veines et qu'elle ne les distinguait pas de son passé africain. Cela lui valu les applaudissements d'un public acquis à la cause de la francophonie.
Tout le salon en photos (par Olivier Dion
Vendredi 23 mars (Premier jour)