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Reprise d’Editis : Quebecor entre dans la danse

Le siège social du groupe Quebecor à Montreal - Photo DR

Reprise d’Editis : Quebecor entre dans la danse

Le groupe média québécois Quebecor aurait manifesté son intérêt à la reprise d’Editis, selon La Lettre A.

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Par Éric Dupuy,
Créé le 24.01.2023 à 21h51 ,
Mis à jour le 25.01.2023 à 09h30

Alors que les salariés d’Editis – et l’ensemble de l’édition française avec eux- attendent avec impatience le nom du repreneur de leur groupe, un nouveau candidat entre dans la danse des potentiels repreneurs. Selon une information de La Lettre A, le groupe media Quebecor se serait positionné in extremis sur le rachat du numéro deux français de l’édition. Contacté, Vivendi n’a pas souhaité commenter.

Selon nos informations, le délai d’annonce à la Commission européenne de noms de repreneurs a été reporté d’une quinzaine de jours, à la demande de plusieurs d’entre eux. Peut-être que Quebecor en fait partie.   

« Un candidat sérieux »

Le groupe canadien, fondé en 1965 et propriétaire historique du Journal de Montréal, s’est développé dans les médias, la télévision et les télécoms pour engranger en 2021 3,13 milliards d’euros de chiffre d’affaires en hausse de 5,5% par rapport à 2020. Le chiffre devrait être en légère baisse en 2022. Le bénéfice net du groupe a atteint 409 millions d’euros en 2021 et Québecor dispose d’une trésorerie suffisante pour acheter 30% d’Editis.

« C’est un candidat sérieux », souffle un observateur averti. En tout cas, cette annonce rebat les cartes de la cession, promise il y a encore quelques semaines au seul Daniel Kretinsky. Depuis, le nom de Stéphane Courbit a pris bonne place dans le rang des impétrants, qu’aurait rencontrés en ces premiers jours de l’année Michèle Benbunan, la directrice générale d’Editis. Selon La Lettre A, elle a échangé ce lundi avec les représentants de Mondadori, le groupe Italien toujours détenu par Silvio Berlusconi qui fermerait le banc des prétendants avec le groupe français Reworld Media. Xavier Niel, un temps annoncé comme Marc Ladreit de Lacharrière, Rodolphe Saadé ou Bernard Arnault, n’apparait plus en première ligne.

Satisfaction et impatience

En interne, la rumeur québécoise colore d’une pointe de satisfaction le sentiment d’impatience de connaitre le repreneur du groupe. « Cela montre au moins qu’il y a de l’intérêt pour Editis », glisse un cadre, souriant. L’entreprise connait l’Amérique et est connue Outre-Atlantique.

Le groupe a consolidé son développement au Canada récemment, avec la création d’une filiale jeunesse d’Edi8 Gründ Quebec, quatre ans après celle de distribution Interforum Canada. Quebecor, s’il était retenu par Vivendi comme repreneur, ne semble pas exposer la cession à des problèmes de concurrence que pourrait soulever la Commission européenne.    

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