Les thématiques LGBT+ alimentent une large part de la production littéraire de cette rentrée d'hiver. La collection « Points. Féminismes » a réédité le 10 janvier La fin des monstres de Tal Madesta, le titre qui a lancé la maison de La Déferlante. Gwen Ecalle et Morgane Beauvaix proposent un Guide sexo queer (First, 23 janvier). Mathias Quéré dresse « une histoire du mouvement homosexuel en France, 1974-1986 » dans Quand nos désirs font désordre (Lux, 24 janvier). Dans God save the queer ! (traduit par Raphaëlle Claudios, Plon, 30 janvier), Michela Murgia explore les contradictions entre foi et identité sexuelle. Militant pour l'ouverture d'un centre d'archives et communautaire à Paris avec l'aide du Collectif archives LGBTQI+, dont le projet est dans les cartons de la Ville depuis de nombreuses années, Sam Bourcier insiste sur l'importance de l'existence et du recours aux services de documentation pour les personnes minoritaires dans Le pouls de l'archive (Cambourakis, 5 février).
Dénonciation de la transphobie
Dans Ce que Grindr a fait de nous (Lattès, 5 février), Thibault Lambert explore les conséquences de cette application de rencontre dédiée à la communauté gay. En réponse à Transmania de Dora Mouton et Marguerite Stern (Magnus, 2024), Élodie Hervé dénonce les idées reçues sur la transidentité dans Transphobia (Solar, 6 février). Avec Il nous reste le feu (Libertalia, 7 février) Pauline Chiron rend hommage à sa sœur Sasha, suicidée en 2021, épuisée de lutter contre la transphobie. Stock publie le 19 février les Mémoires 1958-2024 de Didier Lestrade, cofondateur avec Pascal Loubet et Luc Coulavin de l'association de lutte contre le sida Act-Up Paris. Et au rayon fiction, Arthur Cahn relate dans Berceuse pour Octave et Paul (Bourgois, 6 février) l'histoire de Fabien et Paul, pères adoptifs d'Octave. Alors que leur garçon se noie un jour dans une piscine, les deux hommes doivent faire face à la mort de leur fils mais aussi à sa médiatisation utilisée pour attaquer le droit à l'adoption des couples homosexuels.