"Une plateforme d’expression indépendante"
"L’association a pour objectif de publier des réflexions sur tous les thèmes et sous une forme physique ou digitale. On reproche à notre parti de ne pas avoir de colonne vertébrale idéologique, et par essence il n’en a pas, étant un rassemblement d’idées de tous horizons", explique Bruno Bonnell, qui préside par ailleurs l’association Point d’orgue. "Notre maison d’édition sera donc le reflet de cette idéologie plus impressionniste que rigide", résume-t-il.
Au catalogue de cette "plateforme de débat", dont le lancement est soutenu financièrement par le bureau national de LREM : des essais de réflexions sur des thèmes aussi divers que le cannabis, la robotique, le financement des entreprises par les femmes, la gestion des forêts, la transformation du monde du travail… ou encore un document de Richard Ferrand sur les régions. Avec comme buts : publier une cinquantaine d’ouvrages avant les élections de juin 2022 et devenir indépendant financièrement d’ici deux ans. "L’idée n’est pas d’en faire les éditions de LREM, mais bien une plateforme d’expression citoyenne indépendante. Car les partis n’intéressent plus les gens mais les idées les passionnent", analyse Bruno Bonnell. Voilà pour le fond.
Éditrices bénévoles et abonnement numérique
Sur la forme, la maison compte bien surprendre. Pour l’instant, l’association ne compte qu’une salariée ainsi que trois éditrices, toutes bénévoles. Tout le reste de son fonctionnement est pour le moment sous-traité, de la gestion du site web et des commandes jusqu’à la distribution des ouvrages. Sur ce point, des discussions sont en cours avec des diffuseurs-distributeurs. Seuls les "ouvrages à potentiel" se retrouveront sur les tables des libraires. Ce sera notamment le cas d’un livre qui sera publié à la mi-octobre par "un auteur connu" et qui bénéficiera "d’un lancement spectaculaire", d’après la direction de Point d’orgue.
Autre originalité : tous les ouvrages seront disponibles en ligne dans un format numérique éditable. Et Point d’orgue veut aller plus loin en proposant un abonnement mensuel qui donnera accès à l’intégralité du catalogue numérique pour un prix qui devrait tourner autour des 3 ou 4 euros par mois. Enfin, le format des livres physiques sera aussi un laboratoire d’idées. Si certains essais seront publiés en poche, d’autres bénéficieront d’un format "iPhone", "très réduit, glissable dans la poche d’une chemise, de la taille d’un smartphone", d’après Bruno Bonnell. "Nous voulons tester beaucoup de choses, et encourager les gens qui ont des idées à se faire publier chez nous. Nous sommes ouverts à tous !", conclut-il.