Contrairement à l’année dernière, où Houris sortait nettement du lot, les observateurs des grands prix de l’automne 2025 ne sont pas unanimes. Si la balance penche indubitablement pour La Maison vide de Laurent Mauvignier, paru aux Éditions de Minuit, la proximité de la proclamation avec celui du Femina, décerné la veille, risque bien de rebattre les cartes.
Qui aura le Goncourt 2025 ?
Arnaud Viviant – Le masque et la plume, auteur de Station Goncourt (La Fabrique, 2023)
« [Laurent] Mauvignier va l’emporter. Parce que son roman familial est aussi un roman national. »
Vincent Jaury – Transfuge
« Après des heures et des heures de réflexion, je pense que Laurent Mauvignier pour La maison vide va l'emporter, le sérieux littéraire du livre (grande tradition à la Claude Simon), la belle couverture du livre par la presse et le livre a trouvé son lectorat. »
Nicolas Carreau – Europe 1
« Emmanuel Carrère aura le Goncourt, parce qu’il est temps, parce que c’est un grand écrivain, parce que lui et le prix se tournent autour depuis trop longtemps. »
Sean Rose – Livres Hebdo
« Laurent Mauvignier. Si l’Académie Goncourt couronne l’auteur ou l’autrice d’une œuvre particulière, « le meilleur ouvrage d'imagination en prose, paru dans l'année », c’est forcément selon le goût propre des jurés, lequel goût est éclairé par l’appréciation globale d’une écriture portée par toute une œuvre. Avec La maison vide, son dixième roman, Mauvignier signe son chef-d'œuvre. »
« L’équation est compliquée, en raison du calendrier »
Marianne Payot – Lire
« Une fois n’est pas coutume, ce sont les Dames du Femina qui vont décider du lauréat du prix Goncourt. Une affirmation un peu exagérée, certes, mais pas si loin de la réalité. Ainsi, si lundi 3 novembre, veille de la proclamation de chez Drouant, les jurées votent pour La Nuit au cœur (Gallimard) de la Mauricienne Nathacha Appanah, il y a fort à parier que Laurent Mauvignier remporte le Graal avec La Maison vide (Minuit). En revanche, si le jury Femina couronne Laurent Mauvignier, les cartes seront redistribuées chez les Dix du Goncourt, très partagés entre la romancière mauricienne et Emmanuel Carrère, autre poulain du groupe Madrigall avec Kolkhoze, publié par P.O.L. »
Baptiste Liger – Lire
« L’équation est compliquée, en raison du calendrier, car deux très gros candidats sont encore en lice pour le Femina – à savoir Nathacha Appanah et Laurent Mauvignier -, remis la veille. Selon le résultat (très incertain et sans doute très serré…), la configuration ne sera pas la même chez Drouant. Aussi, le jury Goncourt sera-t-il prêt à donner le Goncourt à Emmanuel Carrère sachant qu’il a déjà obtenu le Femina (pour La Classe de neige) et le Renaudot (pour Limonov) ? Partons donc sur l’idée d’un Goncourt pour La Maison vide – sauf en cas de Femina préalable - car c’est un ouvrage à la fois littéraire et accessible (son succès en librairie et son bouche-à-oreille le prouve). Signé d’un auteur salué par la critique et le public, jusqu’alors toujours boudé par les grands prix d’automne. »
 

 
   
           
           
           
                                               
                                               
                                               
                                               
       
       
       
       
       
       
         
        