Le "Bibcamp" à la française organisé par la bibliothèque universitaire d'Angers le 15 janvier dernier avait rassemblé de façon non conventionnelle 140 jeunes professionnels qui ont pu partager de façon concrète et en toute transparence leurs expériences et leurs pratiques. Cette réussite fait partie des nombreuses initiatives innovantes que prend la BU Saint-Serge, menée de main de maître par Olivier Tacheau et déjà très remarquée de la profession. Bénéficiant d'une extension (passant de 2 500 à 5 000 m2) et d'une complète réhabilitation, l'établissement a vécu une nouvelle naissance en 2010 : gratuité, ouverture au grand public, automatisation des prêts et des retours, site Internet, et surtout, pour le plus grand plaisir des étudiants, une ouverture de 84 heures hebdomadaires (après 18 heures, seuls trois moniteurs étudiants et un agent de sécurité sont présents, tandis qu'un conservateur reste joignable par téléphone en cas d'urgence...).
CE QU'EN PENSE LE JURY
"On peut considérer que c'est dans le contexte de la lecture publique que les bibliothèques expriment le mieux toutes leurs potentialités et qu'il est plus rare de tomber sous le charme d'une bibliothèque universitaire, fût-elle française. C'est mon cas pourtant devant la nouvelle BU d'Angers, car elle joue avec brio d'une large gamme d'initiatives se complétant de façon dynamique et ne laissant aucune place à la routine.
La qualité des espaces, flexibles et propices à de multiples usages : une ouverture à tous, étudiants ou non, en coeur de ville, alliée à une amplitude horaire impressionnante ; un dispositif bien pensé d'accompagnement des lecteurs ; une présence inventive sur le Web ; le souci de se renouveler sans cesse par l'évaluation des pratiques et le partage de la réflexion avec d'autres professionnels lors d'un fameux Bibcamp. Voilà quelques-uns des ingrédients qui font de la BU d'Angers une véritable maison du savoir, c'est-à-dire une bibliothèque dont les pilotes ne cessent d'apprendre en même temps que leurs usagers. Une bibliothèque exemplaire en somme."(PATRICK BAZIN, BPI)