Le site
Petitscommerces, dédié à la promotion des commerces de proximité, a reversé, au 15 avril, 20 000 euros de promesses d'achat à la centaine de libraires inscrits sur sa plate-forme
soutien-commerçant-artisans.fr. Lancée le 23 mars en réaction au confinement de la population et à la fermeture des structures non essentielles, elle permet aux commerçants de vendre des bons d'achat à leurs clients, à utiliser avant la fin de l'année. Au total, 3000 structures, dont des artisans, sont parvenus à récolter 500 000 euros de bons d'achat en trois semaines.
Plusieurs librairies figurent parmi les établissements les plus soutenus, dont la librairie Le Blason, à Aix-en-Provence, qui a reçu près de 90 commandes de bons d'achat pour une valeur totale de 3 000 euros. "
Ce n'est plus du soutien, c'est de l'amour", exulte Rita Fidone, la gérante, qui ne "
s'attendait pas" à un tel succès. "
Cette initiative est parfaite, se félicite la commerçante.
Elle nous permet de récolter un peu de trésorerie pendant le confinement et de répondre aux attentes de nos clients fidèles qui ont envie de se rendre utile, de nous sauver. En plus, toute la logistique est prise en charge, avec des relevés hebdomadaires précis."
"En parler le plus possible"
Selon les établissements, les clients peuvent acheter pour 20, 50 ou 100 euros de bons d'achat. Le site, strictement bénévole, prélève une commision de 3% sur les transactions afin de rembourser les frais bancaires. "
Mais nous sommes en train de négocier avec les banques pour faire baisser ce taux à 1% dans les prochains jours", précise Jonathan Chelet, cofondateur de Petitscommerces. Le responsable indique recevoir 400 à 500 demandes de référencement par jour de la part des commerçants.
"
Il faut parler [de la plate-forme]
le plus possible autour de nous, pour contribuer à aider les libraires, mais aussi tous les commerces locaux qui ont dû fermer leurs portes provisoirement", ajoute Rita Fidone. Elle conseille aux libraires inscrits de "
communiquer eux-mêmes" sur cette possibilité de soutien auprès de leurs clients, via Facebook ou par courriel. La libraire privilégie cette dernière option, plus directe et plus efficace.