C’est la nouvelle enquête qui passionne l’Italie. Le journaliste Gianluigi Nuzzi livre sous le titre Chemin de croix (traduit par Renaud Temperini) un brûlot sur la corruption au sein du Vatican. Lancé par Flammarion le 11 novembre avec un premier tirage de 20 000 exemplaires, le livre a déjà été réimprimé à 5 000. "Il a les clés du Vatican", proclament ses confrères.

Le journaliste du Corriere dellaSera n’en est pas à son coup d’essai : il a déjà publié Vatican S.A. (Hugo & Cie, 2011) et Sa Sainteté : scandale au Vatican (Privé, 2012). Le majordome ayant fourni les documents pour Sa Sainteté a été arrêté la veille même de la sortie de Chemin de croix. Selon sa méthode, Gianluigi Nuzzi accumule des preuves - notes et lettres confidentielles, relevés bancaires, rapports en tous genres (reproduits en fin de volume) - dénonçant les malversations de l’Eglise catholique : administration pléthorique et kafkaïenne, placements calamiteux, loyers sous-évalués, mécanismes de béatification et de sanctification corrompus et autres pratiques douteuses, auxquels le pape souhaite mettre fin. Sortie mondiale avec conférence de presse à Rome, présentation aux libraires sous X, bonnes feuilles dans Le Monde… tout était prêt pour que la presse s’en empare. Elle l’a fait. Claude Combet

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